Soins de santé pour les enfants en Guinée-Bissau

Soins de santé pour les enfants en Guinée-BissauLa Guinée-Bissau souffre de taux de pauvreté élevés, d’instabilité politique, de disparités sociales et de problèmes de santé. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que 66 % de la population vit à plus de 5 km de l’établissement de santé le plus proche. Il n’y a qu’un seul centre de santé pour plus de 13 500 habitants, la plupart des services de santé étant situés à Bissau et dans les capitales régionales. Cela exclut les zones rurales où les gens ne peuvent pas bénéficier de soins de santé.

Défis

Les taux de survie des enfants en Guinée-Bissau sont faibles. En effet, la Commission européenne rapporte que « la Guinée-Bissau a des indicateurs de santé maternelle et infantile particulièrement alarmants, avec les taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés au monde ». Selon l’UNICEF, le taux de mortalité des moins de 5 ans est de 74% pour 1 000 naissances. Ce nombre représente 4 693 enfants décédés entre 0 et 4 ans (0-59 mois).

De plus, le manque de praticiens de la santé est un défi important pour les soins de santé pour les enfants en Guinée-Bissau. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’y avait que 7 890 agents de santé en Guinée-Bissau en 2018. Cette insuffisance de professionnels de la santé se traduit par l’incapacité des enfants à accéder aux services de soins de santé requis. Parallèlement à ce problème, de nombreux établissements de soins de santé importants ne sont pas disponibles.

Soins de santé pour les enfants en Guinée-Bissau : Progrès

La Guinée-Bissau comptait plus de 2 millions d’habitants en 2021. Le pays s’est considérablement développé en termes de fourniture de soins de santé aux enfants ces derniers temps. Le gouvernement s’est efforcé d’améliorer l’accès aux services de santé, en particulier dans les zones rurales. L’une des principales initiatives est le Programme élargi de vaccination (PEV), qui vise à fournir des vaccins essentiels aux enfants de moins de 1 an. Le pays a mis en œuvre le programme en 2008, ce qui a conduit à des progrès significatifs dans l’effort de réduction de la mortalité infantile. Selon le Lancet Global Health, « en 1999-2006, la mortalité infantile était plus élevée chez les enfants qui n’avaient pas reçu le vaccin contre la rougeole que chez ceux qui l’avaient reçu ».

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF ont également mis en place des programmes de protection sociale pour aider les ménages vulnérables à faire face à la pauvreté. Par exemple, les programmes de transferts monétaires fournissent des paiements en espèces réguliers aux familles à faible revenu afin qu’elles puissent répondre à leurs besoins de base. En outre, les programmes d’alimentation scolaire fournissent des repas aux écoliers, ce qui contribue à améliorer leur état nutritionnel et à réduire l’absentéisme. Ces programmes ont eu un impact positif sur la santé et le bien-être des enfants en Guinée-Bissau.

Initiatives

Grâce à des collaborations avec des organisations internationales comme l’UNICEF et le PAM, des efforts ont été faits pour accroître l’accès des enfants aux services de santé. Le PAM « œuvre pour prévenir et réduire la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes, en apportant un soutien nutritionnel à 96 000 personnes. L’organisation fournit également de la nourriture à 6 500 personnes sous traitement contre le VIH ou la tuberculose. Il s’agit d’améliorer leur état de santé général et d’aider à minimiser les effets secondaires des médicaments.

Dans le cadre de la lutte contre la malnutrition et ses effets néfastes sur la santé et le développement des enfants, divers programmes nutritionnels ont été mis en œuvre. Une initiative notable est la fourniture de plus de 173 000 repas chauds aux écoliers par le PAM, qui vise à encourager la scolarisation et la fréquentation régulière. En outre, les rations alimentaires à emporter spécifiquement destinées aux étudiantes se sont avérées efficaces pour promouvoir la fréquentation et la persévérance scolaires des filles. Le PAM participe également activement au renforcement de la capacité du gouvernement à gérer le programme de repas scolaires, dans le but ultime d’en transférer la propriété au gouvernement. Grâce à ces programmes, le nombre d’enfants malnutris dans le pays a considérablement diminué.

Améliorer les moyens de subsistance

La qualité des services de soins de santé fournis aux enfants s’est améliorée grâce aux investissements dans les infrastructures de soins de santé, l’éducation et les ressources. Les professionnels de la santé de la Guinée-Bissau peuvent désormais détecter et traiter les affections courantes avec plus de facilité et, par conséquent, sont en mesure de fournir aux enfants de meilleurs soins. En collaboration avec le gouvernement et les ONG locales, le PAM aide à protéger les moyens de subsistance des ménages vulnérables et à renforcer leur résilience face aux crises susceptibles d’affecter leur sécurité alimentaire.

Les initiatives en cours démontrent l’avancement progressif des soins de santé infantile en Guinée-Bissau. Grâce à l’investissement et aux efforts continus déployés pour améliorer les soins de santé des enfants en Guinée-Bissau, il est possible d’améliorer la santé et le bien-être d’un plus grand nombre d’enfants à l’avenir.

–Lorraine Lin
Photo : Pixabay

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