VIH/SIDA en Syrie – Le Projet Borgen

VIH/SIDA en SyrieLes soins de santé en Syrie ont été considérablement perturbés en raison de la guerre civile en cours, qui a débuté en mars 2011. Le conflit a entraîné une diminution cumulative du système de santé jusqu'à en faire une institution partiellement fonctionnelle. Les établissements médicaux et les hôpitaux ont été ciblés, et près de 15 millions de personnes ont désespérément besoin de soins médicaux.

Même si la prévalence du VIH reste faible en Syrie et que seulement 762 personnes ont été diagnostiquées VIH/SIDA en Syrie entre 1987 et 2011, le Moyen-Orient est l’une des seules régions au monde où l’infection au VIH/SIDA connaît une forte hausse. Cette hausse peut être attribuée à des facteurs tels que l’augmentation des taux de pauvreté, la migration de main-d’œuvre et la traite des êtres humains, qui peuvent potentiellement se manifester par une épidémie de VIH/SIDA.

Les groupes vulnérables et marginalisés, tels que les travailleuses du sexe et les toxicomanes par voie intraveineuse, courent un risque nettement plus élevé de contracter le VIH que la population générale. Par conséquent, la réponse au VIH/SIDA en Syrie doit se concentrer sur ces groupes, car leurs comportements peuvent potentiellement déclencher une épidémie.

Soins de santé en Syrie

Le Système de santé syrien cela compromet la capacité de nombreux citoyens à accéder aux professionnels de la santé et aux traitements. À cause de la guerre, environ 70 % des professionnels de santé ont quitté le pays. De même, 50 % des établissements de santé ont été détruits. Par conséquent, la Syrie manque du personnel, des installations, des options de traitement, du financement et des capacités nécessaires pour gérer efficacement les problèmes de santé. Ce déficit affecte considérablement la gestion et le contrôle des maladies transmissibles telles que le VIH.

La réponse du pays au VIH/SIDA reste nettement inférieure aux objectifs mondiaux en termes de mesures préventives, de diagnostic, de dépistage et de traitement. Les personnes vivant avec le VIH/SIDA en Syrie sont considérablement touchées par le manque de soins de santé, car les questions sexuelles et reproductives sont souvent négligées.

La guerre civile a provoqué des troubles sous la forme de violations des droits humains, de déclin financier et de crises environnementales. Les coûts des soins de santé ont grimpé en flèche, les traitements médicaux et les soins privés devenant de plus en plus inaccessibles au grand public. Au nord-ouest de la Syrieenviron 2,3 millions de femmes et de filles n'ont pas accès aux soins médicaux, y compris en matière de santé reproductive et sexuelle, comme le traitement contre le VIH/SIDA.

Stigmatisation entourant le VIH/sida en Syrie

La disponibilité d'un traitement pour les infections sexuellement transmissibles (IST) telles que le VIH est la plus difficile à atteindre en raison de la stigmatisation attachée aux maladies sexuelles. Cette stigmatisation affecte la probabilité que certains groupes soient informés sur le VIH et comprennent comment prévenir l'infection. En Syrie, le VIH/SIDA est plus répandu parmi les toxicomanes par voie intraveineuse et les travailleuses du sexe. Ces groupes marginalisés sont souvent confrontés à des préjugés identitaires négatifs, qui peuvent entraver leur accès à l'éducation sur le VIH/SIDA et aux soins de santé en raison de la discrimination.

Une étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a révélé que les connaissances adéquates des travailleuses du sexe, des utilisatrices de drogues intraveineuses et des prisonnières du VIH/SIDA étaient inférieures à 30 %. En outre, l'étude a montré que même si les sous-groupes étaient majoritairement conscients du VIH/SIDA, les connaissances et la compréhension globales des participants sur les facteurs de risque étaient insuffisantes. Ils ont été très peu exposés aux campagnes de santé sur le VIH/SIDA.

Lutter contre le VIH/SIDA en Syrie

Pour lutter contre le VIH/SIDA en Syrie, le ministère de l'Information a lancé une campagne médiatique nationale à la télévision, dans la presse et sur les stations de radio. La campagne visait à sensibiliser et à améliorer les connaissances sur le VIH/SIDA, en donnant aux gens les moyens de prendre des décisions plus éclairées.

L'Association syrienne de planification familiale a également mis en œuvre un programme visant à améliorer la sensibilisation au VIH parmi les Syriens. Cette initiative comprenait une composante d'éducation par les pairs conçue explicitement pour les groupes vulnérables tels que les jeunes, les travailleuses du sexe et les prisonnières, visant à les éduquer sur le VIH/SIDA et à encourager des choix plus sûrs.

Ces programmes offrent une approche fondamentale de l'éducation sur le VIH/SIDA en fournissant des informations précieuses et potentiellement vitales qui donnent aux citoyens les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées. En fin de compte, cela contribuera à freiner l’épidémie de VIH/SIDA provoquée par la guerre.

Ella est basée à Worcestershire, Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

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