De graves inondations endommagent les communautés à travers l’Afrique, déplaçant des familles, submergeant des villages entiers et endommageant des infrastructures essentielles. La saison des pluies de 2024 a provoqué la crise des inondations en Afrique et des pays comme le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Soudan du Sud subissent certains des pires impacts, avec des communautés souffrant de maisons détruites, de pertes de moyens de subsistance et d'une insécurité alimentaire croissante. En réponse, plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) travaillent rapidement pour fournir des ressources vitales telles que de la nourriture, un abri et des soins médicaux.
L'ampleur de la crise
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) rapporte que les inondations de 2024 ont touché 7,1 millions de personnes dans toute la région du Sahel. Le nombre de morts et de blessés dus à la crise des inondations en Afrique a fortement augmenté, avec 1 526 personnes tuées et 4 499 autres blessées jusqu'à présent cette année.
Les pluies incessantes ont détruit plus de 639 000 maisons, affectant 645 écoles et 169 établissements de santé dans toute la région. Rien qu'au Soudan du Sud, près de 380 000 personnes ont été contraints de fuir alors que les inondations submergent des villages entiers, laissant les familles sans abri ni ressources de base. Le Tchad reste le pays le plus touché, avec 1,9 million de personnes touchées par les inondations.
Impacts économiques et sanitaires
L'agriculture, un moteur économique vital dans de nombreuses régions africaines, a été gravement touchée par les inondations. Au Tchad, la catastrophe naturelle a détruit 880 000 acres de terres agricoles et tué près de 70 000 bovins. Cela a intensifié les risques de faim dans un pays où 3,4 millions de personnes sont déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë. Le Nigeria a également subi des pertes catastrophiques, avec plus de 300 000 acres de terres agricoles détruites. La perte de récoltes exacerbe l’insécurité alimentaire et compromet la stabilité économique dans les régions fortement dépendantes de l’agriculture comme principale source de revenus.
Les inondations ont également créé des conditions sanitaires dangereuses, en particulier dans les camps de déplacés où la surpopulation et les installations sanitaires inadéquates contribuent à la propagation des maladies d'origine hydrique. En juillet 2024, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé 1 094 cas de choléra au Nigéria seulement. Pendant ce temps, au Soudan du Sud, en septembre 2024, jusqu’à 400 enfants par semaine étaient hospitalisés pour paludisme grave. L’ampleur de la crise souligne la nécessité urgente de coordonner les efforts d’aide pour aider les communautés déplacées et reconstruire les infrastructures de santé essentielles, rétablissant ainsi la stabilité dans les régions touchées.
FICR
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) participe activement soutenir les communautés touchées par les inondations au Tchad, au Niger, au Nigeria et au Soudan du Sud. Les équipes de la Croix-Rouge distribuent une aide essentielle, notamment des abris, de la nourriture et des installations sanitaires, aux personnes touchées par les inondations. L'organisation a également lancé un fonds de secours pour aider les victimes des inondations, en fournissant des fournitures essentielles et en luttant contre les risques de maladie dans les camps surpeuplés. Les efforts comprennent la distribution de moustiquaires et de kits d'hygiène pour prévenir les épidémies de paludisme et de choléra. Cela protège les communautés vulnérables des menaces sanitaires supplémentaires causées par les inondations.
Programmes WASH de l'UNICEF
L'UNICEF intensifie ses programmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène (WASH) à travers l'Afrique, apporter un soutien crucial aux communautés touchées par les inondations. Au Tchad, l'UNICEF a réagi rapidement dans les 48 heures suivant les inondations en construisant des latrines pour 2 200 personnes et en rétablissant des points d'eau pour 3 000 personnes. En outre, l’équipe a distribué des articles ménagers essentiels à 1 000 personnes. Elle a également proposé des aliments thérapeutiques aux enfants de moins de 5 ans pour répondre à leurs besoins nutritionnels immédiats.
Au Nigeria, l'UNICEF s'associe aux autorités locales pour enregistrer 5 000 ménages pour des distributions d'argent d'urgence afin de venir en aide à ceux qui en ont un besoin urgent. Les équipes distribuent des comprimés de purification de l'eau, installent des toilettes portables et mènent des campagnes d'hygiène pour protéger les familles des maladies d'origine hydrique.
Le Programme Alimentaire Mondial
Après que les inondations ont submergé 50 % de Maiduguri, au Nigeria, le Programme alimentaire mondial (PAM) a rapidement mis en place des cuisines alimentaires dans quatre camps. Ces cuisines fournissent aux familles touchées par les inondations des repas nutritifs, notamment du riz et des haricots, alors qu'elles cherchent refuge loin de chez elles. Le PAM est également livrer de la nourriture et de l'argent d'urgence soutien au Tchad et au Niger. Cette aide essentielle aide les familles à répondre à leurs besoins alimentaires et nutritionnels urgents pendant qu’elles s’efforcent de reconstruire leur vie.
Renforcer la résilience pour une reprise à long terme
L'Afrique La crise des inondations met en lumière un appel urgent à une aide immédiate et à des initiatives de relèvement durable qui peuvent aider les communautés à résister aux catastrophes futures. Comme l’explique Bob Kitchen, vice-président pour les urgences de l’International Rescue Committee (IRC), « l’action anticipative est cruciale pour la façon dont nous répondons aux chocs climatiques. Cela nous permet de fournir une assistance plus précoce et ciblée pour aider les populations prises dans le cercle vicieux de la pauvreté, des conflits et des déplacements de population » aggravé par l’instabilité climatique.
Si une réponse humanitaire immédiate est essentielle, les plans de relance à long terme sont tout aussi cruciaux pour un changement durable. En partenariat avec le PAM au Nigeria, la Banque africaine de développement a proposé un plan de redressement des infrastructures d'un milliard de dollars pour l'Afrique, donnant la priorité aux routes résistantes aux inondations et au renforcement des logements pour résister aux catastrophes futures. En effet, ces efforts de redressement donnent la priorité à une agriculture durable et à des systèmes de santé plus solides pour aider les communautés à se rétablir pleinement et à mieux résister aux futures inondations. En fin de compte, ces mesures de résilience sont essentielles pour réduire l’impact à long terme des catastrophes naturelles sur les communautés africaines pauvres.
Nour est basée à Gloucester, au Royaume-Uni et se concentre sur les bonnes nouvelles et la santé mondiale pour le projet Borgen.
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