Fin 2021, l’assurance maladie au Maroc couvrait 11 millions de citoyens. Avec le décompte final des citoyens couverts, le gouvernement marocain a annoncé son extension de l’assurance maladie aux travailleurs du secteur non considérés. Le nombre de citoyens protégés augmentera en 2022, car des propositions sont à l’étude pour étendre l’assurance maladie aux travailleurs non couverts, tels que les artisans, les chauffeurs de taxi, les agriculteurs, etc.
Le système marocain d’assurance maladie
Le système d’assurance maladie du Maroc est un mélange d’entreprises d’assurance publiques et privées. La plupart au Maroc sont couverts par la principale source d’assurance maladie. Il s’agit de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Le Maroc a mis en place sa première politique de soins de santé en 1959 et a établi des services de santé gratuits dans le secteur public. Après 1959, le système de santé marocain a connu divers changements. Cependant, en 2005, il s’est mis en place et s’est stabilisé avec la mise en place de nouveaux programmes de régulation et de différenciation entre les systèmes d’assurance maladie privés et publics.
En 2005, le gouvernement marocain a créé un régime d’assurance maladie obligatoire basé sur les salaires qui a porté la couverture de 16 % de la population marocaine à 30 %. Le système basé sur la paie est l’AMO. L’AMO prend en charge les frais de médecine générale et spécialités médico-chirurgicales, grossesse, accouchement et soins postnatals, examens de laboratoire, radiologie et imagerie médicale, soins optiques, soins de santé bucco-dentaire et paramédicaux.
Le Régime d’Assistance Médicale (RAMED)
La deuxième police d’assurance que le Maroc a mise en place est le Régime d’Assistance Médicale (RAMED). RAMED est un programme public financé par le gouvernement pour financer l’assurance des personnes vivant dans la pauvreté et sans les revenus nécessaires pour accéder à l’AMO.
Le secteur de l’assurance privée, que les gens choisissent souvent simplement en raison de leur disponibilité, est un système basé sur une politique de rémunération à l’acte. Quelle que soit la prestation, l’assurance privée oblige le particulier à payer un minimum de 20 % des honoraires dus. Cependant, les frais peuvent parfois atteindre 50 %.
Le système marocain d’assurance maladie garantit la gratuité des soins à tous. Cependant, il est spécifiquement gratuit pour toute personne vivant dans la pauvreté dans toutes les cliniques gérées par le gouvernement marocain, à condition que les cliniques obtiennent un certificat d’indigence. Heureusement, le taux de pauvreté au Maroc est aussi bas que 3,6 %. Cependant, les soins de santé restent concentrés dans les villes, laissant la population rurale sans accès facile aux soins de santé.
La population rurale reste souvent non couverte et sans fonds pour faire partie des opérations d’assurance privée. L’expansion imminente de l’assurance maladie promet de couvrir les travailleurs ruraux. Cela allégera le fardeau économique de l’assurance maladie sur leurs revenus.
Expansion imminente du système
L’expansion pour couvrir plus de travailleurs n’est pas la première que le gouvernement a faite depuis 2019. En 2020, le gouvernement marocain a étendu son système d’assurance maladie pour couvrir tous les coûts, pour chaque citoyen, pour le traitement COVID-19. La couverture de traitement est disponible via l’AMO.
Le système marocain d’assurance maladie va s’étendre en attendant la mise en œuvre de six projets de propositions politiques. Le plan global du système marocain d’assurance maladie est de généraliser l’ensemble de l’assurance maladie pour les travailleurs non couverts. La première étape de ce plan est la création d’une couverture en commençant par les agriculteurs des régions périphériques du Maroc, les chauffeurs de taxi dans les villes et les artisans répartis dans tout le pays.
Le besoin d’assurance maladie dans les communautés rurales au Maroc
Les zones rurales et agricoles du Maroc sont souvent ignorées, les médecins et les cliniques devant ouvrir dans lesdites zones rurales. Le salaire moyen d’un agriculteur marocain est de 11 700 dirhams marocains (MAD) par mois, soit un peu plus de 1 200 dollars.
Malheureusement, étant donné que l’AMO ne couvrait pas les agriculteurs, ceux-ci étaient souvent incapables de se payer une assurance privée en raison de leurs faibles revenus. Par conséquent, avec la flexibilité du coût des services dus, les agriculteurs ne pouvaient pas risquer de payer quoi que ce soit qui pourrait dépasser leurs revenus.
Le Système de Cotisation Professionnelle Unique (SPC)
Les agriculteurs ne sont que l’un des groupes qui bénéficieront de la disponibilité élargie de l’assurance. L’élargissement du système d’assurance maladie marocain couvre également les artisans, qui font partie du système de contribution professionnelle unique (CPS). Le SPC permet aux travailleurs qui dépendent d’un revenu forfaitaire de payer des impôts fixes et de bénéficier d’une assurance maladie dans le cadre de la nouvelle expansion.
Les travailleurs qui font partie de la CPS n’ont pas de revenus élevés et vivent souvent avec moins que le salaire minimum vital. Tout comme les agriculteurs, l’AMO ne les considérerait pas, les laissant incapables de payer le système d’assurance privé.
L’expansion du système marocain d’assurance maladie permet d’accéder à des soins de santé de base auxquels beaucoup n’avaient pas accès auparavant. Le gouvernement augmente également le montant annuel dépensé pour les soins de santé. Les systèmes privé et public recevront des fonds supplémentaires pour embaucher plus de médecins. Espérons que davantage de cliniques ouvriront dans les zones rurales pour aider ces agriculteurs et habitants des zones rurales nouvellement assurés.
Le système d’assurance maladie marocain aidera à la fois l’individu et le public. Une assurance maladie élargie pourrait réduire la dette, qu’elle soit liée ou non à la santé. Cela pourrait permettre plus d’opportunités de dépenser de l’argent dans l’économie locale.
Un flux économique accru peut augmenter les revenus et les salaires de tous les secteurs d’activité, y compris les personnes les moins bien rémunérées, comme les agriculteurs. Elle peut également réduire le taux de pauvreté et le nombre de personnes à risque de pauvreté.
– Clara Mulvihill
Photo : Pixabay
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