Le Mali, un pays subsaharien de l'Afrique de l'Ouest, est l'un des pays les plus pauvres du monde. Le pays souffre de conflits permanents, notamment de la rébellion touarègue de 2012 et de la guerre qui a suivi, ainsi que de problèmes tels que le chômage, l'insécurité alimentaire et l'extrême variabilité climatique. En conséquence, le système de santé du Mali a également été gravement compromis.
Crise sanitaire actuelle au Mali et obstacles
Un rapport de l’UNICEF sur la crise sanitaire au Mali en 2024 indique que 5,4 millions de personnes ont besoin d’une assistance médicale et que 2,5 millions ont besoin d’un soutien nutritionnel. Dans une interview spéciale accordée récemment au Borgen Project, un opérateur de terrain d’International Medical Corps a évoqué plusieurs défis liés à la fourniture de soins de santé au Mali. Il s’agit notamment du manque d’infrastructures et d’équipements médicaux de qualité, d’une électricité insuffisante et de difficultés d’accès aux zones reculées.
La réponse de l'UNICEF
Au milieu du conflit, l’UNICEF est intervenu pour apporter son aide, notamment lors des barrages routiers, en déployant des agents de santé communautaires qui ont agi en première ligne, équipés pour lutter contre des maladies telles que la diarrhée, la pneumonie et le paludisme. En 2018, l’UNICEF a franchi des étapes importantes, notamment l’élimination du tétanos maternel et néonatal dans six régions. Tout au long de l’année, le Mali a également conservé son statut d’absence de polio. Il a continué de renforcer la capacité du système de santé national à fournir des interventions et des services de santé d’urgence vitaux, notamment des services de vaccination dans les régions du nord touchées par le conflit.
Cliniques mobiles de santé à Mopti
Dans la région de Mopti, l’Union européenne (UE) et son partenaire humanitaire Save the Children fournissent des soins de santé gratuits aux personnes vulnérables à travers des cliniques mobiles. Chaque mois, plus de 1 500 personnes bénéficient de services comprenant des consultations, des examens prénatals et des vaccinations adaptés aux personnes déplacées. Ces cliniques traitent diverses maladies et la malnutrition et éduquent les patients à travers des séances de sensibilisation aux bonnes pratiques de santé. Ces séances portent notamment sur la prévention du COVID-19, l’assainissement, les vaccinations, etc.
Contribution de la Fondation Novartis
Une consultation chez un médecin coûte en moyenne 1 000 CFA, valable une semaine, tandis qu’une consultation prénatale peut coûter environ 2 500 CFA, ce qui est assez cher. L’enquête globale sur les conditions de vie des ménages (EICVM 2018-2019) révèle que 51 % des Maliens renoncent aux soins de santé pour des raisons financières.
La Fondation Novartis a considérablement transformé les soins de santé dans la région de Ségou. Couvrant 13 zones de santé et touchant une population de 200 000 personnes dans 210 villages, les efforts louables de la fondation comprennent le renforcement des régimes d'assurance maladie, l'octroi de microcrédits aux groupes d'épargne des femmes, l'investissement dans les petites entreprises, la diversification des revenus des agriculteurs, etc.
Renforcer les soins de santé au Mali : l'initiative PACSU
Le gouvernement du Mali a lancé, avec le soutien financier de la Banque mondiale, une initiative de quatre ans intitulée Projet d’accélération des progrès vers la couverture sanitaire universelle (PACSU). Ce projet vise non seulement à renforcer les services de santé communautaires, mais aussi à établir un système solide d’allocation de fonds d’urgence pour répondre aux catastrophes et aux crises. Le renforcement des infrastructures de santé, l’accessibilité et la promotion de la stabilité économique sont essentiels pour l’avenir du Mali. Alors que le monde entier se concentre sur ce pays, un effort collectif est nécessaire pour faire face à la crise sanitaire au Mali et consolider son système de santé.
Malaikah est basée à New Delhi, en Inde, et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.
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