Fragilité et État de droit en Syrie

Fragilité et État de droit en SyriePendant plus de 54 ans, le régime d’Assad a dirigé la Syrie avec un contrôle strict, façonnant son paysage politique et social. Avec leur récente chute, les forces rebelles ont comblé le vide du pouvoir, confrontées à l’immense défi de reconstruire le pays après des décennies de régime autoritaire et de conflit.

Chute du régime

Le chute d'Assad Ce régime a marqué un moment charnière dans l’histoire de la Syrie. Des opérations militaires intenses, menées par la principale force rebelle, Hayat Tahrir al-Sham, ont accru leur influence sur les troubles et le mécontentement croissants à l'égard du régime. Ces efforts ont abouti à une série d’offensives stratégiques, aboutissant finalement à la prise de Damas début décembre 2024.

Cette victoire a été célébrée dans toute la Syrie mais a également mis en lumière la fragilité et l’État de droit. L’effondrement a laissé un vide de pouvoir important, diverses factions se disputant le contrôle et luttant pour établir la gouvernance dans une société profondément divisée.

Stabilisation et État de droit

L'intégration des forces rebelles dans un ministère de la Défense unifié constitue une étape cruciale vers la lutte contre la fragilité et l’état de droit en Syrie. Des groupes rebelles, dont Hayat Tahrir al-Sham, l'Armée nationale syrienne soutenue par la Turquie et d'autres, se sont alliés pour créer un ministère de la Défense cohérent.

Cette décision indique un engagement en faveur de la stabilité et de la gouvernance, réduisant ainsi les conflits internes entre les factions. Bien que cette unité soit un signe de progrès, le pays reste confronté à des défis pour établir un cadre solide de gouvernance et d'application des lois, en particulier dans des domaines auparavant dominé par les loyalistes d'Assad.

Signes de progrès et défis persistants

Malgré la fragilité persistante, des signes de progrès apparaissent en Syrie. Pour la première fois depuis la chute du régime d'Assad, la communauté chrétienne de Syrie fêté Noëlsymbolisant un changement vers la liberté religieuse et la tolérance. Ce moment a marqué une étape pleine d’espoir pour les communautés longtemps réprimées sous le régime du régime.

De plus, les efforts visant à inclure les femmes dans la gouvernance prennent de l’ampleur. Aisha al-Dibs, la nouvelle chef du Bureau des affaires féminines, a souligné le rôle essentiel des femmes de toutes les provinces et de toutes les ethnies dans la reconstruction de la Syrie. Ces évolutions démontrent des avancées potentielles dans la lutte contre la fragilité et l’État de droit en Syrie.

Vers la stabilité et la gouvernance

La fragilité et l’État de droit en Syrie restent au premier plan de la transition du pays après des décennies de règne d’Assad. Même si la chute du régime a indiqué que la formation d'un ministère de la Défense unifié a marqué des étapes importantes, le chemin de la Syrie vers la stabilité est semé d'embûches. Des signes prometteurs incluent toutefois des progrès dans la promotion de la tolérance religieuse, l’augmentation de l’inclusion des femmes dans la gouvernance et l’unification des factions rebelles.

Pourtant, il reste beaucoup à faire pour établir un gouvernement cohésif et inclusif. À mesure que la Syrie se reconstruit, il sera essentiel de remédier à sa fragilité et de garantir l’état de droit pour parvenir à une paix et une stabilité à long terme.

Mmanoko est basé à Pretoria, en Afrique du Sud et se concentre sur les bonnes nouvelles et la politique pour le projet Borgen.

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