La violence des gangs s'intensifie en Haïti, ce qui pose de sérieux défis au gouvernement pour financer l'éducation de base dans tout le pays. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNFEM) rapporte que le déficit de 23 millions de dollars d'Haïti entraîne une pénurie de fournitures scolaires et de produits de première nécessité, comme des chaises, des tableaux noirs et des toilettes.
L’impact de la violence des gangs
Selon les estimations de l’ONU, la violence des gangs touche 2,7 millions d’Haïtiens, dont plus de 600 000 enfants. Depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, l’activité des gangs a connu une forte augmentation. Au cours du seul premier trimestre 2024, les gangs ont tué ou blessé 2 500 Haïtiens, soit une augmentation de 53 % par rapport à la période de référence précédente. Les gangs ciblent fréquemment les institutions, notamment les écoles, aggravant la pauvreté dans tout le pays. Par exemple, en mars, l’escalade de la violence a forcé la fermeture du principal port de Port-au-Prince, coupant l’approvisionnement alimentaire et laissant des millions de personnes sans nourriture.
Le manque de sécurité dans les écoles
Dans les systèmes scolaires haïtiens, de nombreux enseignants sont contraints de payer des gangs pour assurer la sécurité de leurs élèves. En septembre 2021, sept écoles ont payé ces gangs armés. Avec des financements déjà limités, ces paiements laissent les écoles sans outils pédagogiques essentiels. Fin janvier 2024, 900 écoles avaient temporairement fermé pour des raisons de sécurité. Le 25 mars, des gangs ont incendié 23 salles de classe dans une école de Port-au-Prince, déstabilisant davantage l'environnement éducatif.
En Haïti, dans un contexte de violence généralisée et d’attaques ciblées contre les écoles, de nombreuses familles choisissent de ne pas envoyer leurs enfants à l’école par crainte pour leur sécurité. La violence des gangs a déplacé des milliers de personnes, forçant nombre d’entre elles à chercher refuge dans des abris de fortune au sein des bâtiments scolaires, ce qui a entraîné de nouvelles fermetures d’écoles. En outre, un déficit de 23 millions de dollars laisse les écoles totalement démunies, dépourvues même de mobilier de base comme des bancs ou des chaises. Un étudiant haïtien de 22 ans a souligné les conditions désastreuses à ABC News, déclarant : « Le plus dur, c’est qu’il n’y a pas de toilettes. »
Travail à but non lucratif
La Fondation pour l’éducation en Haïti et Hope for Haiti travaillent activement à alléger la dette éducative et à améliorer le système scolaire des enfants en offrant des bourses, en formant des enseignants et en fournissant des articles essentiels pour la rentrée scolaire. La Fondation pour l’éducation en Haïti verse actuellement une somme équivalente aux dons du 1er septembre au 15 décembre. De plus, Hope for Haiti organise divers événements, notamment Celebrating Hope à Greenwich, dans le Connecticut, le 3 octobre, avec une vente aux enchères silencieuse pour soutenir les familles haïtiennes. De plus, le Fonds mondial des Nations Unies Education Cannot Wait a engagé une subvention de 2,5 millions de dollars visant à aider 75 000 enfants par des transferts d’argent, des programmes d’alimentation scolaire et d’autres initiatives vitales.
Regard vers l'avenir
L'escalade de la violence des gangs en Haïti porte gravement atteinte au système éducatif du pays, rendant les écoles vulnérables et sous-financées. En raison du déficit de 23 millions de dollars du pays, de nombreuses écoles ont du mal à fournir les besoins les plus essentiels, ce qui les oblige à fermer leurs portes et compromet la sécurité des élèves. Des organisations à but non lucratif comme la Fondation pour l'éducation d'Haïti et Hope for Haiti interviennent pour offrir un soutien crucial, mais les défis restent immenses alors que le pays est aux prises avec la violence et le manque de ressources.
Madeline est basée à Greenwich, CT, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale et la politique pour le projet Borgen.
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