Impact du COVID-19 sur la pauvreté en Belgique

Impact du COVID-19 sur la pauvreté en BelgiqueDès ses débuts, la pandémie de COVID-19 a bouleversé la vie quotidienne et appelé de nombreux changements sociétaux qui perdurent encore aujourd’hui. Avant la propagation du virus, une étude de 2012 a montré que 16,7 % des citoyens de moins de 18 ans vivaient dans des ménages dont le revenu était inférieur au seuil de pauvreté.

L’impact du COVID-19 sur la pauvreté en Belgique, où le seuil de pauvreté pour un logement à deux revenus s’élève à 2 256 € par mois, représente un problème notable. Plusieurs régions clés du pays ont subi l’impact de la pandémie.

Accès à l’éducation

Les fermetures d’écoles sont devenues extrêmement difficiles pour les enfants de familles à faible revenu en raison de leur difficulté d’accès à la technologie nécessaire à l’apprentissage à distance et à une connexion Internet stable. Le COVID-19 faisait peser la menace d’élargir l’écart éducatif entre les revenus en déplaçant davantage une cohorte qui était déjà désavantagée en classe.

En réponse aux difficultés, le gouvernement belge a investi 10 millions d’euros pour réintégrer les enseignants retraités dans l’école afin de rattraper le temps perdu. De plus, les écoles ont pu déterminer quels élèves avaient besoin d’équipement de rechange pour le style d’apprentissage à distance et les ont équipés selon les besoins.

Impact social

L’une des premières choses à faire à la suite des confinements a été une interaction sociale régulière. Pour ceux qui étaient déjà confrontés à des difficultés financières avant la pandémie, le nouvel isolement a torpillé la santé mentale de certains Belges et l’accès à leurs systèmes de soutien.

Pendant la pandémie, 59 % de la population a déclaré se sentir seule à la suite de l’atténuation de la COVID-19. Les chômeurs ou les malades ont déclaré se sentir « très seuls ».

Un rapport de l’OCED de 2021 a révélé que la réponse à la pandémie a mis en lumière la plupart des facteurs de risque de mauvaise santé mentale, en particulier pour ceux qui souffrent d’insécurité financière et d’un manque d’engagement éducatif. Le rapport met en évidence l’impact du COVID-19 sur la pauvreté en Belgique, car le même rapport indique que les niveaux d’anxiété à travers le pays ont presque doublé, augmentant le stress d’une population déjà vulnérable.

Des organisations à but non lucratif, dont Mental Health Europe, ont cherché à améliorer l’aide à la santé mentale pour les personnes à travers l’Europe en promouvant des initiatives qui alloueraient les ressources nécessaires. Le programme a également fourni aux téléspectateurs des conseils pour améliorer leur bien-être qui ne nécessitent pas de traitement coûteux.

Pour lutter contre le sentiment d’isolement, les communautés se sont regroupées pour former des «quartiers bienveillants», qui ont encouragé les voisins à se renseigner sur leurs pairs pour les aider à satisfaire leurs besoins quel que soit leur âge, selon un article du Brussels Times de 2021.

Impact sur la santé

Les personnes en difficulté financière ont de plus en plus de mal à accéder aux produits d’hygiène et aux soins médicaux adéquats. Pour s’assurer que tous les Belges, quelle que soit leur situation financière, ne soient pas sujets au virus, le gouvernement a délivré gratuitement une dose volontaire de vaccin. Le gouvernement a également promis au début de la pandémie d’assurer une «protection sociale», affirmant que les citoyens auraient un accès garanti aux soins de santé. Si les citoyens ne pouvaient pas payer les frais médicaux, ils recevraient des allocations et des crédits pour répondre à leurs besoins.

Regarder vers l’avant

Alors que l’avenir économique de la Belgique reste incertain suite à la pandémie, la Commission européenne a dévoilé un « plan de relance et de résilience ». Les détails comprenaient 5,9 milliards d’euros de subventions destinées à des investissements accélérant la transition vers une « économie à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique ». En outre, le plan prévoit une hausse de 0,9 % du PIB à l’approche de l’exercice 2026. Des efforts comme celui-ci visent à sortir la Belgique des difficultés imposées par la pandémie et à mettre le pays sur la voie du progrès économique.

– Michael Mardones
Photo : Wikimédia

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