L'eau est essentielle à toute vie sur Terre. Selon les Nations Unies (ONU), 2,2 milliards de personnes dans le monde vivent sans accès à l’eau potable. Ce défi a persisté tout au long de l’histoire de l’humanité, mais la fin de la pauvreté en eau pourrait se profiler à l’horizon.
Accès à l’eau potable
La technologie innovante a résolu de nombreux défis, notamment celui de fournir de l’eau potable à de nombreuses personnes dans les pays développés. Cependant, ces innovations n'ont pas été réparties de manière égale, ce qui oblige de nombreuses personnes dans les pays en développement à se retrouver confrontées à l'eau sale, qui constitue un problème de santé.
Le département des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) rapporte que 5,4 milliards de personnes n'ont pas accès à des services ou à des infrastructures d'assainissement de l'eau bien gérés. Le département souligne le potentiel des technologies de pointe pour contribuer de manière significative à la lutte contre la pauvreté en eau.
Exploiter les nouvelles technologies
L'IA et l'Internet des objets, un réseau d'objets interconnectés qui communiquent via des capteurs et des signaux, contribuent à améliorer les infrastructures d'approvisionnement en eau. Parallèlement à ces avancées, d’autres technologies facilement déployables augmentent la quantité d’eau utilisable disponible pour les populations. Par exemple, l’Ecoloo est une toilette portative qui réduit la consommation d’eau nécessaire à la chasse d’eau et traite l’eau pour la rendre adaptée à un usage agricole.
Les capteurs de brouillard marocains et autres innovations
Une innovation simple mais efficace, les Fog Catchers marocains, permettent aux gens de collecter de l'eau propre et utilisable avec un minimum d'expertise. Cette invention consiste en de grandes feuilles de matériau en filet qui capturent le brouillard et la rosée dans les zones montagneuses. Depuis des années, les communautés rurales utilisent ces appareils pour collecter de l’eau fraîche pour la boisson, la lessive et l’agriculture.
Swiss Fresh Water, une nouvelle start-up, fait également des progrès significatifs dans la lutte contre la pénurie d'eau grâce à une technologie innovante et durable. Ses systèmes convertissent l’eau saumâtre et l’eau de mer en eau potable, alimentées par des sources d’énergie renouvelables comme des panneaux solaires. Cette approche fournit non seulement de l’eau douce aux communautés dans le besoin, mais réduit également l’impact environnemental. Les premiers résultats sont prometteurs, avec des installations dans plusieurs zones reculées démontrant à la fois l'efficacité et la fiabilité de la technologie dans diverses conditions. Actuellement, l’initiative permet à plus de 35 000 personnes d’accéder à l’eau potable.
L'organisme caritatif canadien Fog Quest est une autre initiative qui construit et entretient activement des collecteurs de brouillard pour soutenir les populations locales.
Partenariats mondiaux
La CNUCED souligne l’importance des partenariats mondiaux en déclarant : « Les partenariats mondiaux sont cruciaux non seulement pour soutenir l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation (STI), mais aussi pour améliorer le partage des connaissances qui favorise la mise à l’échelle des bonnes pratiques aux niveaux national et international. » Cet appel à l'action a été souligné lors de la 26e conférence annuelle de la CNUCED, où les nations du monde entier ont proposé des solutions innovantes à la crise omniprésente de l'eau. Les solutions proposées lors de la conférence de la CNUCED de 2023 illustrent comment un tel travail d’équipe peut ouvrir la voie à l’éradication de la pauvreté en eau à l’avenir.
Avoir hâte de
L’engagement à exploiter les nouvelles technologies et à renforcer les partenariats mondiaux laisse présager un avenir prometteur dans la lutte contre la pauvreté en eau. Des innovations telles que l’IA et l’Internet des objets sont sur le point d’ouvrir de nouvelles sources et d’améliorer la gestion de l’eau. À mesure que davantage de communautés auront accès à des outils tels que les capteurs de brouillard marocains, la capacité d’obtenir de l’eau potable pourrait devenir plus accessible à tous.
Charles est basé à Glasgow, en Écosse et se concentre sur la technologie et les solutions pour le projet Borgen.
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