Le changement radical des conditions météorologiques a intensifié la saison El Niño en 2024, provoquant une période de sécheresse au Zimbabwe. Déjà l'un des pays vulnérables aux difficultés agricoles, le Zimbabwe est particulièrement touché, faisant de la sécurité alimentaire une préoccupation majeure parmi les dirigeants du pays. Le ministre de l'Agriculture, le Dr Anxious Jongwe Masuka, a appelé à une action et une intervention immédiates pour tenter de prévenir une aggravation de la faim due aux pertes de récoltes, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Si l’on examine les initiatives actuelles pour l’avenir, il est évident que les énergies renouvelables au Zimbabwe constituent une méthode privilégiée pour résoudre le dilemme des luttes agricoles.
Comment les énergies renouvelables au Zimbabwe peuvent lutter contre la faim
La lutte contre la crise imminente de la faim et de la pauvreté commence par la culture calculée et la préservation des cultures intégrales. La FAO rapporte que la sécheresse la plus récente a entraîné une réduction de 77 % des récoltes de céréales ; 26% en soja, 74% en coton et 89% en tournesol. Le stover, principale source d'alimentation du bétail, connaît également une forte baisse de sa croissance en raison de la saison sèche d'El Niño. Pour relever les défis provoqués par la sécheresse, le Zimbabwe se concentre sur un avenir dépendant des énergies renouvelables, qui offre une solution pleine d’espoir pour un succès à long terme.
Les plans ont pris forme en mars 2024 lorsque les Nations Unies ont annoncé un partenariat avec le gouvernement zimbabwéen, concentrant les ressources sur les solutions d'énergie renouvelable et créant le Fonds pour les énergies renouvelables. M. Edward Kallon, coordinateur résident et humanitaire des Nations Unies associé au programme, a observé que consacrer des ressources aux énergies renouvelables au Zimbabwe protégerait non seulement l'environnement, mais créerait également des emplois et stimulerait le développement économique. Avec un investissement initial de 45 millions de dollars américains, le pays a créé un précédent en démontrant qu'il est sérieux en étant proactif dans l'amélioration de son avenir économique et environnemental. À mesure que le partenariat progresse, un domaine d’intérêt semble se démarquer des autres : l’énergie solaire.
Initiatives d’énergie solaire au Zimbabwe
Selon l'Africa Enterprise Challenge Fund (AECF), le Zimbabwe reçoit chaque jour une irradiation solaire abondante et 3 000 heures de soleil par an. Les réseaux solaires fonctionnant à partir de cette accumulation d’énergie permettront la réfrigération, l’éclairage, le chargement des appareils et bien plus encore. Cela permettra non seulement le stockage prolongé des récoltes cultivées, mais offrira également des opportunités de formation continue, ce qui contribuera à l’amélioration du système agricole. Des améliorations ont déjà eu lieu dans de nombreux domaines à travers le pays.
Les efforts en cours dans la ville de Gwanda illustrent l'énergie solaire comme une solution tangible au dilemme de la perte de récolte. Avant les initiatives actuelles, les anciens systèmes d’irrigation n’étaient pas entretenus, ce qui les rendait inutilisables. Pire encore, les agriculteurs n’étaient pas formés au stockage et à la distribution de l’eau pour la gestion des cultures. Practical Action, une organisation de développement internationale travaillant au Zimbabwe depuis 2011, a connu le succès grâce à un projet actif qui implique l'installation de pompes à eau alimentées à l'énergie solaire. Ce nouvel outil a permis aux agriculteurs de cultiver davantage de terres, stabilisant ainsi efficacement l'approvisionnement alimentaire.
Grâce à des capacités de culture supplémentaires, les agriculteurs sont en mesure de produire suffisamment de récoltes pour se nourrir et de vendre l'excédent. En plus de former les agriculteurs aux techniques de conservation de l'eau, Practical Action propose également une formation sur les processus de maintenance, leur permettant ainsi de maintenir les pompes à eau à énergie solaire en bon état de fonctionnement à l'avenir. Un avantage supplémentaire est qu'un mini-réseau solaire, qui peut également fournir de l'électricité aux écoles, aux hôpitaux et aux entreprises à mesure que la communauté se développe, alimente ces pompes à eau.
Regarder vers l'avenir
Même si l’avenir semble simple, il reste encore des obstacles à surmonter. Selon l’AECF, les projets similaires à ceux-ci ne disposent généralement pas du financement nécessaire pour démarrer. Lorsqu’ils franchissent ce premier obstacle, leur élan a tendance à se dissiper en raison d’investissements mal ciblés associés à des compétences minimales en matière de maintenance.
Cependant, grâce au recentrage du Zimbabwe sur la stabilité énergétique et aux fonds alloués au succès à long terme, le pays a l'opportunité de véritablement briller dans ses progrès agricoles et économiques. Avec de larges opportunités en matière d'énergie renouvelable au Zimbabwe, notamment l'énergie solaire, éolienne et biomasse, ce pays en développement dispose de ressources suffisantes et des outils définitifs qui lui permettront de surmonter ses obstacles agricoles et d'entrer dans un avenir meilleur.
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