La lutte contre la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-GuinéeLa Papouasie-Nouvelle-Guinée est un groupe d’îles situées près de l’Indonésie avec une population de 9,8 millions d’habitants. En 2022, le Département d’État a classé le pays comme une nation de niveau 2, ce qui indique que si le gouvernement fait des progrès significatifs pour éliminer la traite des êtres humains, il n’a pas encore satisfait aux exigences minimales pour le faire. Les habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée sont exposés à un risque accru de traite des êtres humains, qui comprend le trafic sexuel et le travail forcé. Environ 30% des victimes de la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée ont moins de 18 ans. En règle générale, leurs familles sont responsables de leur exploitation. Le travail forcé est répandu, les enfants étant contraints de mendier ou de vendre des marchandises dans les rues, tandis que les jeunes garçons sont armés et poussés à participer à des conflits intertribaux. Les trafiquants d’êtres humains utilisent également des enfants papouan-néo-guinéens comme porteurs et dans des opérations illégales d’orpaillage. De plus, les trafiquants d’êtres humains exploitent les citoyens étrangers en utilisant la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme site de transit.

Trafic sexuel et servitude

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les jeunes filles sont fréquemment victimes de mariage forcé ou de trafic sexuel par les membres de leur famille. Souvent, cela se produit dans le but de régler des différends entre communautés, de rembourser des dettes ou de réaliser des bénéfices. De plus, certaines jeunes femmes de Papouasie-Nouvelle-Guinée sont contraintes à la servitude domestique pour subvenir aux besoins de leur famille. Les trafiquants d’êtres humains attirent les filles et les femmes avec de fausses promesses d’emploi légal et les exploitent dans le trafic sexuel ou la servitude. En outre, les trafiquants amènent des femmes étrangères en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec des visas frauduleux et les forcent à la servitude et au trafic sexuel, en particulier dans les opérations minières et forestières.
Les trafiquants d’êtres humains forcent à la fois les citoyens locaux et les ressortissants étrangers au travail forcé. Les trafiquants forcent les hommes à travailler comme mineurs et bûcherons. L’industrie de la pêche dépend également de la traite des êtres humains. Pour gagner du travail sur des navires de pêche, les hommes étrangers et locaux doivent payer des frais de recrutement, qui peuvent dégénérer en une dette qu’ils sont incapables de rembourser, conduisant à un travail indéfini dans des conditions inhumaines. La traite des êtres humains touche tous les membres de la population, quel que soit leur âge ou leur nationalité, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Corruption et traite des êtres humains

L’exploitation forestière et l’exploitation minière sont deux des principales industries de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Malheureusement, de nombreux fonctionnaires de ces industries sont corrompus. Selon l’évaluation du pays en 2022 par le Département d’État, la corruption endémique parmi les responsables de l’industrie forestière permet aux trafiquants d’êtres humains de maintenir le trafic sexuel et le travail forcé sur les sites d’exploitation forestière. Cette corruption ne se limite pas à ceux de l’industrie forestière, car les fonctionnaires de l’ensemble du gouvernement autorisent la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le gouvernement autorise les entreprises à pousser les travailleurs vers le travail forcé dans les industries de la pêche et de l’exploitation forestière. En outre, certains membres du gouvernement acceptent des pots-de-vin pour permettre aux victimes de la traite d’entrer dans le pays, et d’autres exploitent les victimes afin d’obtenir un soutien politique.

Inconscient

Outre la corruption, un autre obstacle à la prévention de la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée est le manque de sensibilisation et de ressources. Le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée n’a engagé aucune campagne de sensibilisation pour informer le public des dangers de la traite des êtres humains et des moyens de la combattre. Il n’a pas non plus consacré de ressources à la lutte contre la traite des êtres humains. Il y a plus de 20 provinces en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et chacune n’a que deux inspecteurs du travail. Cela ne suffit pas pour mettre en œuvre les inspections requises dans tous les secteurs et prévenir les incidents de travail forcé ou de trafic sexuel. Aucun membre du gouvernement, y compris les diplomates, n’a reçu de formation anti-traite. Ce manque de sensibilisation et de ressources, ainsi que la corruption gouvernementale, font de la lutte contre la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée une entreprise difficile.

Efforts contre la traite

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une entité des Nations Unies, s’emploie à mettre un terme à la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’organisation a travaillé avec les forces de l’ordre locales, les agences gouvernementales, les ONG et les partenaires du secteur privé dans le pays. Ensemble, ces agences ont suivi le cadre des « 4P » : Partenariat, Prévention, Poursuite et Protection. L’OIM fournit une assistance directe aux victimes internationales et nationales de trafic sexuel ou de travail forcé.

Regarder vers l’avant

>Bien que la traite des êtres humains soit un problème en Papouasie-Nouvelle-Guinée, principalement en raison d’un manque de ressources et de sensibilisation, des efforts continus ont été déployés pour la combattre. Grâce au travail d’organisations telles que l’OIM, les survivants de la traite peuvent retrouver leur famille. Alors que des organisations telles que l’OIM poursuivent leur combat, nous espérons que le vent continuera de tourner contre la traite des êtres humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
– Madison Tomaso
URL des photos : https://flic.kr/p/oNeMbr

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