L’eau accessible au Maroc – Le projet Borgen

L'eau au MarocLa sécheresse a limité l’accès à l’eau au Maroc. En mars 2022, le Maroc a connu sa « pire sécheresse en 40 ans ». Depuis septembre 2021, les réservoirs au Maroc n’ont reçu que 11 % des précipitations annuelles typiques, selon les autorités marocaines. Les sécheresses au Maroc ne sont pas rares, mais la sécheresse actuelle est si importante qu’elle constitue une menace pour l’approvisionnement en eau des villes marocaines. Pour tenter de mettre fin à cette pénurie d’eau, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) du Maroc a élaboré et lancé la construction d’un projet à Marrakech, dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation 2020-2027 qui cherche à construire des barrages à l’intérieur du pays pour distribuer efficacement l’eau dans tout le Maroc.

Les plans

Le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation 2020-2027 vise à « accélérer les investissements afin de renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation », et ainsi accroître la résilience de la nation face aux sécheresses. Le plan comprend la construction de barrages, avec un accent particulier sur l’approvisionnement en eau des zones rurales.

Depuis juin 2022, l’ONEE supervise la construction d’un pipeline qui répartira efficacement l’eau dans la ville la plus peuplée du Maroc, Casablanca. Le projet est séparé en deux étapes. La première étape consiste à installer un pipeline d’environ 7 km de long qui va du nord de Casablanca au réservoir de distribution de Médiouna au sud de Casablanca. L’objectif du pipeline est « d’assurer une gestion optimale des ressources en eau disponibles au niveau du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah et du bassin d’Oum Er Rbiaa ».

La deuxième phase du projet prévoit d’utiliser une station de surpression pour augmenter la vitesse du pipeline à 2 500 litres par seconde à partir de la vitesse actuelle de 1 550 litres par seconde. Les extensions du pipeline prévoient d’étendre 4,4 miles supplémentaires jusqu’au réservoir de Bouskoura à Casablanca dans la région sud. Le coût du pipeline pour la première phase est d’environ 18 millions d’euros et la deuxième phase coûtera à la ville 12 millions d’euros supplémentaires. L’ONEE prévoit l’achèvement de la deuxième phase d’ici juillet 2023.

L’ONEE a reçu l’approbation du gouvernement pour construire plusieurs barrages dans la région de Marrakech en 2020 et a commencé la construction en mars 2022. Ce projet a coûté au pays environ 256 millions de dollars et reçoit un financement de la Banque africaine de développement dans le cadre de la Société financière africaine.

L’objectif du projet est de porter le nombre de grands barrages au Maroc de 145 à 179. Le point focal actuel du projet est le barrage d’Al Massira « où une station de décantation, une station de traitement, trois stations de pompage et plusieurs réservoirs avec une une capacité totale de 93 000 mètres cubes sera installée.

L’importance du changement

L’économie marocaine a tendance à faiblir pendant les périodes de sécheresse. En raison de la sécheresse, la production agricole au Maroc a diminué de 17,3 % depuis 2021. On s’attend à ce qu’en 2022, le taux de pauvreté au Maroc stagne à son taux actuel de 2,5 % en raison de l’inflation des denrées alimentaires et des biens et des conséquences de la sécheresse sur la production agricole.

En raison des effets puissants que la sécheresse actuelle a sur le pays, des efforts pour rendre l’eau au Maroc plus accessible sont impératifs.

– Luke Sherrill
Photo : Flickr

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