Les réductions de l'aide aggravent la crise sanitaire au Lesotho

La crise sanitaire au LesothoLa crise sanitaire au LesothoLe Lesotho est un petit pays enclavé d’Afrique australe qui fait rarement la une des journaux. Le pays est confronté à l’une des crises humanitaires et sanitaires les plus graves au monde. L’insécurité alimentaire préexistante, alimentée par des sécheresses répétées, de mauvaises récoltes et la hausse des prix, se heurte désormais à l’un des taux de VIH les plus élevés au monde.

Ces luttes combinées laissent les familles, en particulier les jeunes enfants, au bord de la survie. Les réductions de l'aide des donateurs internationaux s'aggravent, obligeant des organisations comme le Programme alimentaire mondial (PAM) et World Vision à réduire leurs contributions essentielles. Sans davantage de soutien, la crise sanitaire du Lesotho risque de s'aggraver, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme pour la population.

L’insécurité alimentaire entre en collision avec le VIH

La situation du Lesotho en Afrique, ainsi que son climat, le rendent très vulnérable à la sécheresse. Selon le PAMprès d’une personne sur trois est confrontée à l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure, lorsque les récoltes sont faibles. Les prix des denrées alimentaires augmentent donc. Les familles sautent souvent des repas, vendent leur bétail ou retirent leurs enfants de l'école pour aller travailler pour faire face à ces circonstances. Ces cycles aggravent les cycles de pauvreté.

En plus de l'insécurité alimentaire, le Lesotho a le VIH épidémie. Le pays a l'un des taux de VIH les plus élevés au monde, avec plus de 20 % des adultes vivant avec le virus. Pour les enfants, l’exposition au VIH et à la malnutrition crée une combinaison mortelle. S’ils ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate, le traitement antirétroviral devient moins efficace. Cela rend les enfants plus sujets aux infections et réduit leurs chances de survie.

Les cliniques à travers le pays signalent un nombre croissant d'enfants souffrant de malnutrition qui sont incapables de répondre au traitement anti-VIH parce que leur corps manque de force. Le double fardeau de l’insécurité alimentaire et du VIH crée une situation d’urgence qui fait rarement la une des journaux mondiaux ; cependant, cela dévaste quotidiennement les familles.

Réductions de l’aide et réduction des filets de sécurité

Pendant longtemps, les programmes d’aide internationale ont apporté un soutien essentiel au pays. Les distributions alimentaires du PAM et World Vision programmes de sensibilisation communautaire soutenu des milliers de personnes. Les changements récents dans le financement mondial ont toutefois contraint à des réductions. Le PAM a averti en 2023 qu’il pourrait devoir réduire son aide en raison de la diminution des contributions des donateurs. Cela a laissé des dizaines de milliers de personnes sans aide. Ces réductions interviennent alors que l’inflation et le climat mettent déjà à rude épreuve de nombreux ménages.

Sans financement, les programmes locaux n’ont pas pu suivre le rythme. Les familles doivent parcourir des kilomètres à pied pour se rendre dans des centres de santé qui ne stockent plus les suppléments nécessaires. Ceux qui comptaient autrefois sur les services alimentaires d’urgence se retrouvent seuls.

Solutions locales innovantes

Malgré les défis, le Lesotho a développé plusieurs initiatives pour riposter. L'un de ces efforts est le mise en place de coins nutrition dans les établissements de santé. Les centres fournissent des soins intégrés allant du soutien alimentaire au suivi de la croissance en passant par le traitement du VIH, le tout en un seul endroit. Selon la Fondation Elizabeth Glaser Pediatric AIDS (EGPAF) du Lesotho, ces installations se sont révélées particulièrement efficaces pour les enfants vivant avec le VIH, améliorant à la fois leur nutrition et leurs taux de survie.

Une autre initiative est le recours à des programmes de transferts monétaires, tels que le Projet d'assistance alimentaire d'urgence. Au lieu de distribuer directement de la nourriture, ces programmes fournissent aux familles de l’argent ou des bons alimentaires pour acheter ce dont elles ont besoin localement. Cette approche aide les ménages à accéder à des repas nutritifs et soutient les agriculteurs et les marchés locaux.

Le Programme d'intervention maximale (MIP) est un partenariat dirigé par le gouvernement et soutenu par les efforts renouvelés des Nations Unies contre la faim chez les enfants (REACH). Il a fait de la nutrition une priorité nationale. En s'alignant sur plusieurs agences, il vise à fournir de l'alimentation, de la santé, de la protection sociale et de la sécurité dans une seule stratégie.

Regarder vers l'avenir

La crise sanitaire au Lesotho n'est pas sans espoir. Les solutions sont connues et progressent. Le renforcement des services de santé et de nutrition, l’augmentation de l’aide monétaire et l’investissement dans une agriculture résiliente au climat peuvent réduire la dépendance à l’égard de précipitations imprévisibles. Ce qui manque encore, c’est un soutien international constant.

Le Lesotho ne fait peut-être pas la une des journaux, mais il illustre les conséquences des coupes budgétaires sur ceux qui en ont le plus besoin. Lorsque les donateurs se concentrent ailleurs, les nations vulnérables risquent de se retrouver livrées à elles-mêmes. Dans un pays où l’insécurité alimentaire et le VIH se rejoignent, un soutien mondial continu est impératif. Avec un engagement durable, il y a encore de l'espoir de surmonter la crise sanitaire au Lesotho.

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