Lutter contre le VIH/SIDA en Guinée équatoriale

VIHSIDA en Guinée équatorialeGuinée Équatoriale est un petit pays d’Afrique centrale avec une population d’un peu plus de 1 700 000 habitants. Bien qu’il s’agisse d’un petit pays, il a été lourdement touché par l’épidémie du VIH/SIDA. En 2022, environ 7 % de la population adulte âgée de 15 à 49 ans avait contracté la maladie, soit environ 66 000 individus. Seulement environ 51 % des adultes connaissent leur séropositivité. En outre, on estime qu’environ 3 600 enfants vivent avec le VIH dans le pays. Depuis 2010, le nombre de nouveaux cas de VIH/SIDA en Guinée équatoriale et les décès dus à la maladie ont augmenté régulièrement, passant d’environ 1 600 décès en 2010 à 2 300 décès dus au virus en 2021. Une grande partie des problèmes du pays liés au virus peuvent être attribués à la faiblesse des dépenses publiques en matière d’éducation et de santé, avec seulement 3,8 % du PIB consacrés aux soins de santé.

Traitement

Au cours des dernières années, le principal traitement du VIH/SIDA en Guinée équatoriale est le TAR, qui signifie thérapie antirétrovirale. Cela implique que les patients prennent une combinaison de médicaments qui aident à empêcher la réplication du VIH dans le corps. Cela permet aux cellules CD4 de se reconstituer, ce qui aide à combattre les infections du système immunitaire. Environ 41 % des personnes vivant avec la maladie en Guinée équatoriale recevaient un type de traitement antirétroviral, ce qui montre que le pays a encore du chemin à parcourir pour garantir que tous les citoyens infectés par le virus reçoivent un traitement. De plus, seulement 42 % des femmes enceintes bénéficient de ce traitement. Ceci est particulièrement alarmant dans la mesure où les femmes enceintes peuvent transmettre le VIH/SIDA à leurs enfants lors de la naissance ou de l’allaitement. Aider les femmes enceintes à devenir intransmissibles pourrait être l’un des meilleurs moyens de stopper la propagation du virus. On devient non transmissible grâce à l’utilisation de médicaments et de traitements tels que le TAR.

Mesures prises

En 2014, Teodoro Obiang, alors président de la Guinée équatoriale, a rencontré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA pour discuter des moyens de progresser dans la lutte contre le VIH/SIDA en Guinée équatoriale. Ils ont discuté de la manière dont, ces dernières années, la Guinée équatoriale a ouvert de nouveaux centres de traitement qui dispensent des soins aux citoyens atteints de la maladie. Cela a permis au pays de réduire le nombre de transmissions mère-enfant du VIH/SIDA. De 2011 à 2014, l’accès des femmes enceintes aux traitements TAR a augmenté de 13 %. Teodoro Obiang a promis de travailler avec l’ONUSIDA pour aider à mettre fin à l’épidémie dans son pays d’ici 2030. Même si cette réunion était prometteuse, le gouvernement de Guinée équatoriale a peu parlé depuis plusieurs années de sa politique actuelle en matière de VIH/SIDA et des mesures prises.

Des organisations extérieures travaillent également à lutter contre le VIH/SIDA en Guinée équatoriale. L’un d’eux est le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). En novembre 2022, l’organisation en partenariat avec l’ONG SOS Villages d’Enfants a rencontré plusieurs écoles et centres de jeunesse près de Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale. Au cours de ces réunions, l’UNFPA a sensibilisé les jeunes sur des sujets stigmatisés tels que le VIH, le sida, les IST et la grossesse chez les adolescentes et a distribué du matériel d’information tel que des brochures. L’UNFPA espère qu’une meilleure éducation autour de ces questions contribuera à réduire les cas de VIH et de SIDA.

Regarder vers l’avant

Actuellement, de nombreuses personnes luttent contre le VIH/SIDA en Guinée équatoriale. Cependant, avec l’engagement renouvelé du gouvernement en termes d’accès accru aux traitements pour les civils, il est tout à fait possible que la population puisse se remettre de cette épidémie et réduire drastiquement la transmission du VIH/SIDA.

-Emma Glas
Photo : Flickr

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