Actuellement, 3,8 millions d’enfants vivent en Jordanie, et seulement 70 % sont réellement Jordaniens. À l’échelle mondiale, la Jordanie accueille le deuxième plus grand nombre de réfugiés par habitant, généralement originaires d’Irak, du Soudan, de Somalie, du Yémen et surtout de Syrie. Environ 1,3 million de réfugiés syriens résident en Jordanie. Selon l’UNICEF, 97 % des enfants jordaniens vont à l’école. Bien que la parité entre les sexes existe, le système éducatif jordanien doit encore être amélioré. Seuls 30 % des élèves de deuxième et de troisième année comprennent parfaitement ce qu’ils lisent, ce qui indique une qualité d’enseignement médiocre. Cependant, plusieurs initiatives visent à améliorer l’éducation en Jordanie.
L'UNICEF améliore l'éducation en Jordanie
Le partenariat solide entre l’UNICEF et le gouvernement jordanien a permis à 4 000 enfants handicapés d’être scolarisés dans des écoles publiques. En outre, l’UNICEF a ouvert deux écoles supplémentaires et a dispensé à 1 600 enseignants du ministère de l’Éducation une formation spécifique pour enseigner à des élèves de tous niveaux.
Un autre résultat de la collaboration entre l’UNICEF et le gouvernement jordanien concerne la maternelle. En Jordanie, 87 % des enfants de 3 à 4 ans ne fréquentent pas la maternelle 1 et 41 % des enfants de 5 à 6 ans ne fréquentent pas la maternelle 2, ce qui est inquiétant. L’éducation en maternelle est fondamentale pour le reste de la carrière scolaire des enfants. Sans une base solide, poursuivre leur éducation est un défi. C’est pourquoi la qualité des écoles maternelles est en cours d’amélioration et les enseignants reçoivent une meilleure formation. En outre, l’UNICEF ouvre des salles de classe dans « des camps de réfugiés et des centres communautaires à travers la Jordanie », augmentant ainsi le nombre d’enfants qui peuvent fréquenter la maternelle, selon son site Internet.
Programmes d'abandon et de rattrapage
Depuis novembre 2015, l’UNICEF soutient le programme Drop Out, qui a aidé 12 000 enfants (de 12 ans ou moins) qui n’avaient jamais fréquenté l’école ou qui avaient manqué trois ans ou plus à retourner à l’école, selon son site Internet. Ce programme permet aux enfants de se lancer dans leur carrière scolaire, leur offrant ainsi davantage de possibilités de se construire un avenir.
De même, depuis 2016, l’UNICEF soutient le programme Catch Up, qui a encouragé près de 5 000 enfants qui n’étaient jamais allés à l’école ou qui avaient manqué trois ans et plus à retourner à l’école. Déjà, 1 700 enfants sont officiellement retournés à l’école et poursuivent leur parcours scolaire, rapporte l’UNICEF.
Héros locaux
Au niveau local, les écoles sont les plus touchées par la situation des réfugiés. En ces temps difficiles, des héros locaux ont pris sur eux de remédier à la situation. Un exemple parfait est Mme Maha Al Ashqar, directrice de l'école primaire pour filles Khawla Bint Tha'alaba. Dans son école, elle a constaté que « les élèves jordaniens remplissaient déjà la capacité de l'école ». Cela n'a cependant pas empêché les parents syriens de tendre la main et de tenter de trouver une place pour leurs enfants.
Mme Maha, constatant le désespoir des familles syriennes qui peinent à trouver une éducation pour leurs enfants, a accepté d’accueillir ces enfants, à condition qu’ils apportent une chaise. Elle affirme que les parents syriens « n’ont rien fait de mal pour perdre la chance d’éduquer leurs filles », estimant que tout le monde a droit à l’éducation, quelle que soit sa situation, rapporte l’USAID.
Aujourd'hui, les salles de classe de l'école de Mme Maha sont décorées de petites chaises colorées, apportées par des élèves réfugiés syriens. Chaque petite chaise représente l'opportunité que ces enfants auront dans le futur, grâce à l'éducation qu'ils reçoivent.
Lakshya est basé à Bellevue, WA, États-Unis et se concentre sur les bonnes nouvelles pour le projet Borgen.
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