The Girl Generation : organisation venant en aide aux survivantes des MGF au Kenya

La génération des fillesLes mutilations génitales féminines (MGF) comportent de nombreux risques, le plus souvent méconnu étant les conséquences psychologiques de cette procédure souvent traumatisante. Bien que peu de recherches aient été menées sur les effets mentaux de ces mutilations sur les survivantes, il est largement admis que de nombreuses femmes souffrent de troubles tels que la dépression, l'anxiété et le syndrome de stress post-traumatique.

Au Kenya, où les taux de prévalence des MGF sont élevés, diverses formes de thérapie sont utilisées pour aider les filles et les femmes à faire face aux conséquences durables des MGF sur leur santé mentale. L’art-thérapie s’est avérée être un moyen efficace de traiter le traumatisme subi par les survivantes des MGF au Kenya.

Qu'est-ce que c'est?

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit les MGF comme « toutes les interventions qui impliquent l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales. » Ces interventions comportent de nombreux risques graves, notamment des problèmes à court terme comme un choc, une infection et des saignements graves. En outre, les problèmes à long terme comprennent des problèmes urinaires, des complications à l’accouchement (augmentant le risque de décès du nouveau-né) et des traumatismes psychologiques.

Les MGF sont considérées comme une violation des droits de l'homme. Elles sont le plus souvent pratiquées sur des filles et peuvent donc également constituer une violation des droits de l'enfant. Plus de 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd'hui ont survécu aux MGF. On estime qu'environ 3 millions de personnes sont exposées chaque année à ce risque. Au Kenya, les MGF restent un problème important, avec un taux de prévalence de 15 %. Bien que ce chiffre soit passé de 21 % en 2014 à 38 % en 1998, il reste encore beaucoup à faire pour réduire davantage ces taux. En attendant, il est essentiel de soutenir les survivantes des MGF au Kenya.

Impacts durables

Après avoir subi « l’excision », de nombreuses filles abandonnent l’école pour se marier, ce qui signifie que le nombre de filles qui restent scolarisées est très faible. Sur 80,8 % des filles en milieu rural Parmi ceux qui fréquentent l’école primaire, seuls 14,3 % s’inscrivent à l’école secondaire. Les MGF perpétuent la pauvreté des filles en entravant leur accès à l’éducation et les moyens de sortir de la pauvreté.

Avec un tiers des Kenyans Les femmes vivant en dessous du seuil de pauvreté national sont confrontées à des disparités en matière d'éducation, à l'exclusion du marché du travail et à des coûts de santé élevés en raison des effets immédiats et à long terme de la procédure. Cela empêche le pays d'atteindre une pleine prospérité.

Soutien aux survivants

La génération des fillesEn partenariat avec UK Aid, Girl Generation propose des services de conseil aux survivantes de MGF au Kenya. Cette initiative aide les survivantes à faire face au traumatisme et à reconstruire leur vie. Depuis 2022, l’organisation a aidé plus de 500 survivantes au Kenya. Girl Generation soutient également les filles qui ont abandonné l’école pour poursuivre leurs études. En effet, cela leur permet d’échapper au cycle de la pauvreté.

Résumé

De nombreuses filles et femmes restent silencieuses après avoir subi des MGF, et leurs souffrances sont souvent ignorées ou minimisées. L’art-thérapie et le conseil offrent à ces femmes une plateforme pour exprimer leurs difficultés et recevoir le soutien dont elles ont besoin. Girl Generation est l’une des organisations qui fournit ces services aux survivantes des MGF au Kenya.

Eryn est basée dans l'East Sussex, au Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

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