La nouvelle législation au Gabon accorde plus de droits aux femmes et réduit les inégalités entre les sexes. Ces dernières années, les droits des femmes au Gabon se sont considérablement améliorés ; cependant, il y a encore place pour plus de progrès. Ce qui suit est un bref aperçu de tout ce qui concerne les droits des femmes dans le pays.
Discrimination historique
Historiquement, le Gabon est un pays où les droits des femmes sont limités. Les femmes gabonaises connaissent des inégalités dans les mariages, comme les maris qui contrôlent la capacité de leurs femmes à travailler et les femmes qui ne sont pas autorisées à avoir leurs propres comptes bancaires. Les femmes étaient également confrontées à une discrimination fondée sur le sexe dans les services financiers, ce qui rendait difficile leur accès au crédit. Bien que la violence domestique soit illégale, elle est toujours répandue et les autorités interviennent rarement pour l’arrêter. Les travailleuses domestiques sont souvent confrontées au harcèlement sexuel avec des ressources minimales pour obtenir une assistance juridique.
Les femmes gabonaises souffrent de manière disproportionnée de la pauvreté par rapport à leurs homologues masculins gabonais. Selon le Women Count for Gabon des Nations Unies, 3% des femmes employées au Gabon vivent en dessous du seuil de pauvreté international contre 1,3% des hommes employés. De plus, 28,5% des femmes gabonaises de plus de 15 ans sont au chômage, soit 14,1% de plus que le taux de chômage des hommes.
Progrès pour les droits des femmes
Ces dernières années, les législateurs ont fait plusieurs avancées législatives pour améliorer les droits des femmes au Gabon. En 2021, le Gabon a adopté une nouvelle législation pour prévenir la discrimination à l’égard des femmes dans l’économie et les institutions financières et réduire la violence à l’égard des femmes.
Le gouvernement gabonais a également modifié les lois concernant les droits matrimoniaux. Dans le passé, le gouvernement exigeait que les femmes obtiennent la permission de leur mari pour administrer les biens matrimoniaux. Avec l’adoption de ces nouvelles lois sur les biens matrimoniaux partagés, les femmes ont désormais des droits égaux pour administrer ces biens. Les femmes peuvent également ouvrir des comptes bancaires séparés de leurs maris, posséder des biens et être les chefs officiels de leurs ménages.
Obstacles contre les femmes au Gabon
Selon le rapport 2022 sur les droits de l’homme pour le Gabon du Département d’État américain, les barrières sociétales empêchent les femmes de signaler les agressions sexuelles et les viols. Bien que la loi criminalise le viol, les victimes sont généralement peu disposées à témoigner. Les chercheurs ont découvert que près de la moitié des femmes gabonaises subissaient des violences domestiques.
Les femmes et les filles pauvres continuent d’être exploitées dans divers domaines, notamment les restaurants, la servitude et le commerce du sexe. Leurs conditions comprennent le travail forcé, un salaire peu élevé et de longues heures. Il n’y a toujours pas de lois qui exigent des salaires égaux pour les hommes et les femmes. Dans l’état actuel des choses, les femmes gagnaient des salaires inférieurs à ceux des hommes pour un travail équivalent.
Regarder vers l’avant
Des femmes leaders clés, telles que la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba, la ministre des Affaires sociales et des Droits des femmes Prisca Raymonda Nlend Koho et la vice-présidente Rose Christiane Ossouka Raponda continuent de lutter pour l’amélioration des droits des femmes au Gabon. En 2020, ils ont commencé à mettre en œuvre une stratégie de promotion des droits des femmes. Leurs efforts ont contribué à l’adoption d’un nouveau code du travail qui accorde aux femmes l’accès à l’emploi dans tous les emplois et secteurs de travail.
Le Gabon a également mis en œuvre une nouvelle législation qui protège mieux les femmes contre la violence. Avec des recherches montrant que 90% des victimes de violences sexuelles au Gabon affectent les femmes, cette législation est une étape importante dans la protection des femmes contre la violence. La nouvelle loi gabonaise établit des sanctions pénales pour les violences faites aux femmes. Il exige également que des ordonnances de protection soient données aux victimes de violence dans les deux jours suivant la réception d’un rapport de violence.
Ces avancées ne sont que quelques actions cruciales prises pour améliorer les droits des femmes au Gabon. Et les dirigeants du pays continuent de se battre pour plus de droits et un traitement égal pour les femmes gabonaises.
– Marisa Del Vecchio
Photo : Flickr
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