Le Ghana est situé en Afrique de l'Ouest, au bord du golfe de Guinée. Il bénéficie d'un produit intérieur brut (PIB) par habitant assez élevé, de 2 203 dollars. Les pays voisins, comme son voisin le Togo, se situent à 942 dollars. Malgré ce revenu élevé, le pays traverse l'une de ses plus grandes crises économiques, marquée par une inflation galopante.
En conséquence, la pauvreté est généralisée, touchant environ 24 % de ses 33,48 millions d'habitants. Cela représente environ 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Nombre d’entre elles sont confrontées à des difficultés considérables, notamment en matière de santé. Le paludisme, en particulier, est un problème persistant et grave au Ghana.
Qu’est-ce que le paludisme ?
Paludisme est une maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques femelles du genre Anopheles. Elle est causée par cinq types de parasites, Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax étant la plus grave. Bien que le paludisme soit présent dans diverses régions du monde, il est plus répandu en Afrique subsaharienne, notamment au Ghana.
En 2022, 94 % des cas de paludisme sont survenus en Afrique subsaharienne. Bien que le paludisme soit à la fois évitable et curable, il s’agit d’une maladie grave et à progression rapide qui nécessite un traitement rapide. Il est essentiel de veiller à ce que les personnes à risque aient un accès continu aux soins nécessaires pour lutter contre cette maladie dangereuse.
Quel est l’impact du paludisme sur le Ghana ?
En 2022, l'Afrique a connu une épidémie massive de paludisme, avec environ 249 millions de cas et plus de 608 000 décès signalés. Le Ghana à lui seul a enregistré 5,3 millions de cas et 11 557 décès. Bien que l'épidémie ait diminué, le système de santé vulnérable du Ghana, qui ne reçoit que 4 % du PIB du pays en financement, reste exposé à de futures épidémies de paludisme.
Le système de santé du Ghana est faible, avec peu de dépenses consacrées aux soins de santé. Il est donc difficile pour de nombreux citoyens d'accéder à des soins efficaces. Associée à la pauvreté généralisée, l'accès aux médicaments est une lutte pour beaucoup. Bien qu'il existe un programme national d'assurance maladie, environ 48% de la population n'est pas scolariséeLa combinaison d’un système de santé faible et d’un nombre important de personnes vivant dans la pauvreté signifie que le pays est exposé à un risque plus élevé d’épidémies et d’infections.
Que fait-on ?
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a collaboré avec le Ghana pour lutter contre le paludisme, réalisant des progrès significatifs. Elle a notamment facilité la distribution du premier vaccin antipaludique au monde Vacciner 708 970 enfants dans tout le paysEn outre, l’OMS a lancé le Plan stratégique national d’élimination du paludisme pour éradiquer cette maladie au Ghana.
Outre l’OMS, d’autres organisations luttent activement contre le paludisme au Ghana. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), en collaboration avec les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis, a apporté une contribution importante. Elle a distribué des insecticides dans tout le pays pour protéger contre les piqûres de moustiques, fourni des chimiopréventions contre le paludisme à plus d’un million d’enfants et délivré environ 2,8 millions de doses de médicaments préventifs.
Note finale sur le paludisme au Ghana
Le Ghana continue de faire face à des défis considérables, notamment une pauvreté persistante et divers problèmes systémiques. Cependant, les efforts de l'OMS et de l'USAID ont donné des résultats positifs. Le système de santé du pays s'améliore progressivement et reçoit un financement public accru. Si l'éradication de la pauvreté au Ghana sera un processus de longue haleine, l'élimination du paludisme améliorera sans aucun doute la qualité de vie de nombreuses personnes, en particulier celles qui vivent dans la pauvreté.
Tyra est basée à Los Angeles, Californie, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.
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