3 projets de soutien aux femmes en Tanzanie

3 projets de soutien aux femmes en Tanzanie La Tanzanie, pays d'Afrique de l'Est comptant plus de 65 millions d'habitants, est fière de son mont Kilimandjaro, la plus haute montagne d'Afrique, de sa faune emblématique et de ses plages magnifiques. Fondée en 1964 par l'union du Tanganyika, une ancienne colonie allemande, et de Zanzibar, une île commerçante impériale, la Tanzanie a une histoire marquée par l'inégalité des sexes. Les femmes en Tanzanie ont toujours été confrontées à une variété d’obstacles à l’égalité des chances.Cependant, le pays a fait des progrès significatifs dans les domaines social, économique et politique. Depuis 2021, Samia Suluhu Hassan, première femme présidente de la Tanzanie, dirige le pays, symbolisant les progrès vers l'égalité des sexes.

La Constitution tanzanienne de 1977 interdit la discrimination entre les sexes et les femmes occupent 37 % des sièges parlementaires. Malgré un taux de participation des femmes au marché du travail de 80 %, supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne de 63 %, les femmes tanzaniennes sont confrontées à des défis considérables. Leur rôle central au sein du ménage limite souvent leur participation à l’emploi rémunéré et nombre d’entre elles manquent d’éducation financière et d’opportunités entrepreneuriales. Pour remédier à ces problèmes persistants, trois organisations travaillent activement en Tanzanie pour aider les femmes à réaliser leur potentiel financier et sociétal.

Projets pour toujours

Le programme Forever Projects promeut l’autonomie des femmes tanzaniennes, les aidant à sortir de la pauvreté et à devenir indépendantes. Dans un premier temps, le programme fournit du lait maternisé essentiel pour les bébés souffrant de malnutrition et d’autres produits améliorant la qualité de vie. Par la suite, il forme les femmes à la prévention des maladies et à la sécurité financière, leur permettant de créer des entreprises et d’assumer des rôles essentiels au sein de la communauté. Une famille australienne s’est mobilisée pour répondre à la crise des orphelins en Tanzanie et a fondé l’association caritative. Elle opère au niveau communautaire, en collaboration avec des partenaires locaux comme les hôpitaux et les forces de police.

L’un des thèmes centraux du programme est l’autonomisation, qui vise à permettre aux femmes de s’aider elles-mêmes. Par exemple, une participante de 65 ans a reçu une formation en nutrition et en commerce. Cela lui a permis de prendre soin de son petit-fils souffrant de malnutrition et de lancer sa propre entreprise. Forever Projects vise à avoir un impact durable en aidant les communautés à sortir des cycles de pauvreté. L’association caritative rapporte que 91,7 % des participants ont gagné en confiance dans leur avenir, et que beaucoup ont triplé leurs revenus, favorisant une vie socialement et financièrement sûre, réduisant ainsi la pauvreté, l’abandon d’enfants et la maladie.

EngenderSanté

L'objectif principal du programme EngenderHealth est l'autonomisation économique. Il cible les jeunes et les femmes, qui sont confrontés à diverses normes culturelles et barrières éducatives pour accéder au monde du travail. Financé par Shell Tanzania et Equinor, il permet aux sujets de travailler pour le conseil municipal de Lindi et les conseils de district de Mtama en Tanzanie. EngenderHealth s’engage à étudier les obstacles à l’autonomisation économique dans le cadre de ce programme 2023-2025. À partir de ces données, elle proposera des mesures d’autonomisation économique qui correspondent au mieux aux besoins de la communauté. Il pourrait s’agir de propositions formulées par Inaam Ul Haq, responsable du programme de la Banque mondiale, qui a recommandé à la Tanzanie de « mettre fin au mariage des enfants, de réduire les taux d’abandon scolaire et de fournir un soutien à la garde des enfants ».

Son initiative

Her Initiative est une organisation à but non lucratif qui vise à faire évoluer les perceptions culturelles négatives et l’impuissance financière des femmes grâce à l’inclusion numérique. Son approche consiste à enseigner aux femmes des compétences importantes, à les mettre en contact avec des opportunités et à développer un environnement encourageant. Son impact a indirectement touché 25 millions de jeunes femmes. Les clubs Mshiko font partie de ses projets, ils visent à lutter contre l’abandon scolaire prématuré des filles. Ils enseignent la liberté financière, en mettant l’accent sur la façon d’économiser de l’argent et de trouver des sources de revenus au-delà du programme scolaire. Cela concrétise leur vision d’aider les jeunes femmes à choisir et à créer des opportunités pour elles-mêmes et pour les autres.

Impact

Ces programmes illustrent l’impact considérable de l’autonomisation tenant compte des questions de genre pour briser le cycle de la pauvreté et stimuler l’économie d’un pays. Le taux de pauvreté en Tanzanie est passé de 35,6 % en 2000 à 26,4 % en 2018 et le pays est passé du statut de pays à revenu faible à celui de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en 2020. Mara Warwick, directrice des opérations de la Banque mondiale, a attribué en partie ce changement à « l’expansion des opportunités économiques des femmes ». Pour les femmes tanzaniennes et le pays dans son ensemble, ces efforts continus sont essentiels pour réduire la pauvreté et favoriser la croissance.

Avoir hâte de

La Tanzanie a fait des progrès notables dans la promotion de l’égalité des sexes. Des organisations comme Forever Projects, EngenderHealth et Her Initiative ont joué un rôle clé dans l’autonomisation des femmes. Ces initiatives visent à fournir aux femmes les outils nécessaires pour parvenir à l’indépendance financière et améliorer leurs communautés. Alors que la Tanzanie continue de réduire son taux de pauvreté, l’expansion des opportunités économiques pour les femmes reste essentielle pour soutenir les progrès et favoriser le développement national à long terme.

Daisy est basée dans le Kent, au Royaume-Uni, et se concentre sur les bonnes nouvelles et la technologie pour le projet Borgen.

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