Comprendre l'écart salarial entre hommes et femmes en Moldavie

Écart salarial entre hommes et femmes en MoldavieComme dans de nombreux pays post-soviétiques, la Moldavie est aux prises avec des problèmes économiques profondément enracinés et des taux de pauvreté obstinément élevés, malgré tous les efforts entrepris dans le domaine de la réforme et du développement. L’inégalité entre les sexes joue un rôle très important dans ce processus, car les femmes souffrent de bas salaires, de mauvaises opportunités économiques et d’une grande vulnérabilité aux chocs économiques. Cet article explore les complexités de l'inégalité entre les sexes, telles que la pauvreté et l'écart salarial entre les sexes en Moldavie, mettant en lumière la dynamique socio-économique, les causes profondes et les solutions pour autonomiser les femmes et assurer le développement durable.

Causes profondes de l’écart salarial entre hommes et femmes en Moldavie

La question de l'autonomisation des femmes dans le cas de la Moldavie est présentée dans les stéréotypes de genre traditionnels et les rôles de genre qui institutionnalisent l'oppression des femmes et garantissent un manque d'équité dans l'accès aux ressources importantes.

Selon le Bureau national des statistiques de la République de Moldavie, dans les populations affectant la politique, le changement et la réforme, en 2019, le nombre de femmes ministres était de 11 %, laissant 89 % d'hommes aux postes gouvernementaux. Parallèlement, d'autres métiers, tels que le travail de soins non rémunéré, notamment le travail domestique et la prestation de soins, continuent d'être sous-évalués et largement invisibles, garantissant ainsi la dépendance économique et limitant la contribution à l'économie formelle.

En 2022, le Bureau national des statistiques de la République de Moldavie a indiqué que le revenu brut moyen des femmes était estimé à 9 618,4 dollars et celui des hommes à 11 380,7 dollars.

Les facteurs structurels, culturels et institutionnels – l'héritage historique et les normes patriarcales de l'ère soviétique – constituent le fondement des relations entre les sexes qui sous-tendent l'accès des femmes aux ressources et aux rôles de prise de décision.

Les transitions économiques et la mondialisation ont exacerbé les disparités, entraînant des pertes d’emplois, des emplois informels et des conditions de travail précaires qui touchent de manière disproportionnée les femmes.

La violence sexiste et les normes culturelles de discrimination contribuent aux obstacles persistants aux droits des femmes à la justice. L'absence de politiques et de programmes sensibles au genre accroît la vulnérabilité des femmes à la pauvreté et à l'autonomisation socio-économique, ce qui contribue à son tour aux cercles vicieux de la privation.

Solutions holistiques pour l’autonomisation

L’interaction entre l’inégalité entre les sexes et la pauvreté est telle qu’elle doit se faire par une intervention multidimensionnelle à la racine, tout en donnant aux femmes les moyens de participer efficacement aux sphères économique, sociale et politique. Les interventions à court terme devraient être axées sur l'autonomisation économique des femmes, comme la formation au développement des compétences, l'accès au financement et le soutien aux entreprises dirigées par des femmes.

Selon le PNUD, « les tendances de ces dernières années montrent une amplification de l’écart à la fois dans les taux d’emploi des femmes (35,4 % contre 44,7 % pour les hommes) et dans les taux de participation à la population active (36,4 % et 46,5 %, respectivement). » En redressant les torts causés par la violence sexiste, le PNUD brise activement ces normes discriminatoires et ouvre un environnement favorable à l'ascension socio-économique des femmes. La création de politiques et de programmes inclusifs et complets tout en intégrant l’égalité des sexes et le développement inclusif peut contribuer à briser les barrières systémiques et à favoriser l’autonomisation socio-économique durable des femmes en Moldavie.

Le PNUD a connu des progrès extraordinaires au cours des 20 dernières années. Selon ONU Femmes, 46,1 % de la population féminine moldave ayant dépassé l'âge légal de la retraite perçoit une pension, contre 100 % des hommes.

Dans Dans la Moldavie contemporaine, il y a plus de femmes que jamais dans les fonctions publiques. Ces actrices du changement contribuent à parvenir à une plus grande égalité entre les sexes, en ciblant les écarts salariaux entre les sexes. Selon le PNUD, « la Moldavie est un pays où les gens veulent vivre et où tous exercent pleinement leurs droits humains et jouissent d’une meilleure qualité de vie dans une société plus inclusive et résiliente d’ici 2027 ».

Le Caucus des Femmes

Le PNUD prévoit de relancer le Groupe des femmes au Parlement et de renforcer les capacités des femmes parlementaires à promouvoir des politiques sensibles au genre afin de lutter contre les inégalités entre les sexes. En juillet 2021, la Moldavie avait atteint un record de 40 femmes parlementaires au Parlement de la République de Moldavie. Selon le PNUD sur les réalisations du Groupe des Femmes, « L'introduction d'un quota électoral de 40 pour cent pour les élections parlementaires et locales, une mesure positive soutenue par l'ONU en Moldavie, est efficace, étant donné qu'aujourd'hui il y a autant de femmes au Parlement. Cependant, pour progresser vers la parité dans la prise de décision, nous devons simultanément nous attaquer aux énormes obstacles auxquels sont confrontées les femmes lorsqu'elles entrent en politique, allant des préjugés et stéréotypes sexistes à la violence et aux abus physiques et en ligne, en plus du manque de financement et de soutien de la part des partis politiques. », a déclaré Valeria Ieșeanu, responsable du PNUD Moldavie.

L’écart salarial entre hommes et femmes en Moldavie et la pauvreté sont des défis étroitement liés. Toutefois, l’autonomisation des femmes constitue un pas en avant important.

Honorine est basée à Highland, New York, États-Unis et se concentre sur les bonnes nouvelles et la politique pour le projet Borgen.

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