Malgré les progrès réalisés par l'Inde en matière de réduction de la pauvreté, le pays est toujours aux prises avec une grave pauvreté alimentaire, en particulier chez les enfants. Un récent rapport du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) souligne cette contradiction, révélant que 40 % des enfants en Inde Les personnes les plus pauvres sont confrontées à une pauvreté alimentaire extrême. Ces deux déclarations mettent en évidence des aspects différents du problème, mais leur manque de nuances rend plus difficile la compréhension de la situation dans son ensemble.
Comparaisons avec l'Enquête nationale sur la santé de la famille
L'Enquête nationale sur la santé de la famille (NFHS) apporte un contexte supplémentaire aux conclusions de l'UNICEF. Les données de la NFHS-5 indiquent que le taux d'émaciation infantile en Inde est le plus élevé à l'échelle mondiale à 18,7 % et le taux de retard de croissance chez les enfants est de 31,7 %. Ces chiffres reflètent les défis persistants dans la lutte contre la malnutrition malgré les diverses initiatives gouvernementales telles que la Mission nationale de nutrition et le Système de distribution publique.
Informations tirées de l’indice de santé mondial
L'indice de santé mondial (GHI) corrobore davantage la gravité de la crise de la faim en Inde. un score de 28,7L’Inde est classée dans la catégorie des pays où la faim est « grave ». Cet indice souligne la nécessité d’interventions ciblées pour s’attaquer aux causes profondes de la malnutrition, notamment l’insécurité alimentaire, la faible diversité alimentaire et l’insuffisance des services de santé.
Gaurav Dwivedi : méthodologie et défis
Dans une interview accordée au Borgen Project, Gaurav Dwivedi, journaliste spécialiste des données à la télévision de New Delhi (NDTV), a souligné l’importance de la validation des données pour évaluer la pauvreté alimentaire. Dwivedi a noté qu’une grande partie des données disponibles n’est pas validée par le gouvernement, ce qui entraîne des divergences qui entravent l’élaboration de politiques efficaces. Il a également souligné le manque de sensibilisation et de programmes éducatifs sur la nutrition et la maternité, ce qui aggrave encore davantage le problème au niveau local.
Dwivedi a souligné que la diversité alimentaire joue un rôle crucial dans la compréhension de la pauvreté alimentaire. En Inde, ce sont souvent les connaissances ancestrales plutôt que l’éducation formelle qui influencent les choix nutritionnels. Ce manque d’éducation nutritionnelle formelle est particulièrement ironique dans les zones urbaines, où l’accès à l’information est apparemment meilleur. En outre, Dwivedi a critiqué les critères rigides fixés par des organisations comme l’UNICEF, qui peuvent ne pas refléter avec précision les réalités nutritionnelles des différents pays.
L’urgence de s’attaquer à la pauvreté alimentaire
Les chiffres et les informations provenant de divers rapports soulignent la nécessité urgente d’une approche multidimensionnelle pour lutter contre la pauvreté alimentaire en Inde. Cela implique d’améliorer la validation des données, de renforcer l’éducation nutritionnelle et d’adapter les politiques au changement climatique et à la croissance démographique. En outre, un engagement politique et une responsabilisation plus importants sont essentiels pour garantir que les progrès économiques améliorent le bien-être nutritionnel, en particulier pour les populations vulnérables.
Bien que l’Inde ait réalisé des progrès économiques considérables, la persistance d’une grave pauvreté alimentaire chez les enfants souligne la nécessité d’interventions et de politiques ciblées. Pour relever ces défis, il faut un effort concerté de la part du gouvernement, de la société civile et des organisations internationales afin de garantir à chaque enfant l’accès à une alimentation nutritive et diversifiée, ouvrant ainsi la voie à un avenir plus sain.
Malaikah est basée à Philadelphie, PA, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.
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