Le Burundi est confronté à un défi sanitaire important, étant l'un des pays les plus touchés par le VIH et le SIDA. Actuellement, environ 2,9 % de la population est séropositive, une crise intensifiée par les niveaux élevés de pauvreté et la densité de population. Le VIH affecte de manière disproportionnée différents groupes au sein du pays. Les femmes et les communautés marginalisées connaissent des taux d’infection plus élevés, avec des taux de prévalence de 1,2 % chez les femmes contre 0,6 % chez les hommes. Malgré ces statistiques intimidantes, les efforts en cours offrent une perspective encourageante quant à la résolution de cette crise sanitaire.
Baho Mbého
Le Centre international pour les programmes de soins et de traitement du SIDA (ICAP), affilié à la Mailman School of Public Health de l'Université de Columbia, a joué un rôle actif dans la lutte du Burundi contre le VIH et le SIDA. En 2023, ICAP a lancé « Baho Mbeho », qui signifie « tu vis, je vis » en kirundi, une langue maternelle du Burundi. Ce programme fait partie d'un effort international plus large visant à freiner la transmission du VIH, en se concentrant de manière significative sur les centres urbains, notamment Bujumbura, l'ancienne capitale du Burundi.
Le plan Baho Mbeho prévoit de renforcer 161 établissements de santé sur 5 ans, en utilisant une stratégie centrée sur l'humain. Cette initiative implique des organisations communautaires pour aider les agents de santé, en élargissant l'accès aux traitements essentiels. En mettant l'accent sur la prévention, le programme vise à identifier et à gérer précocement les nouveaux cas de VIH, une méthode qui s'est avérée efficace pour freiner la propagation de la maladie. Il vise à tester 141 000 personnes pour le VIH, fournissant un service crucial destiné à prévenir de nombreuses infections et à sauver de nombreuses vies. En outre, le programme s'engage à fournir une thérapie antirétrovirale aux femmes enceintes, réduisant ainsi considérablement le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Autre aide internationale
La campagne de contrôle du VIH et du SIDA a suscité une attention considérable de la part des pays africains. Les députés du Bahreïn, du Zimbabwe, de la Tanzanie, de l'Ouganda et du Tchad ont proposé des stratégies visant à renforcer la prévention de la transmission des maladies. Leurs recommandations incluent la mise en œuvre de politiques sensibles au genre, l'élargissement de la sensibilisation aux communautés marginalisées et l'amélioration des systèmes de prise en charge des enfants rendus orphelins par le SIDA. Le président burundais Pierre Nkurunziza a activement coordonné la réponse nationale, intégrant les conseils visant à mieux faire face à l'impact de la maladie sur les enfants.
Des organisations comme Expertise France et l'ANSS se sont engagées dans des initiatives pour accompagner les jeunes dans la lutte contre le VIH. Ces efforts continus comprennent la fourniture de ressources pour la détection précoce des maladies grâce à des programmes de dépistage et de prévention. En outre, ils se concentrent sur l’éducation pour remettre en question et réduire les stigmates néfastes associés au VIH, dans le but de démanteler les stéréotypes omniprésents non seulement au Burundi mais dans le monde.
L'Association Nationale d'Appui aux Personnes Séropositives (ANSS) joue un rôle central dans la lutte contre le VIH et le SIDA au Burundi. L'organisation améliore les services de dépistage à Bujumbura et apporte un soutien en accompagnant les individus aux rendez-vous de dépistage et de traitement.
Un avenir plein d'espoir
Malgré des défis importants, le Burundi fait des progrès prometteurs dans sa lutte contre le VIH et le sida. Ce pays, l’un des plus pauvres et le deuxième plus densément peuplé d’Afrique, est confronté à de graves problèmes de santé publique, aggravés par une guerre civile prolongée. Cependant, grâce aux efforts ciblés du gouvernement local et des partenaires internationaux, le Burundi est en passe de devenir le premier pays africain francophone à contrôler efficacement la propagation du VIH. Cette réussite est mise en évidence par l'augmentation des taux de traitement et l'intensification des campagnes d'éducation, ce qui suggère que la bataille contre le VIH et le SIDA au Burundi pourrait effectivement être gagnée.
Molly est basée dans le Dorset, au Royaume-Uni et se concentre sur les bonnes nouvelles et la santé mondiale pour le projet Borgen.
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