En 2019, le taux de chômage des jeunes dans l'UE était à son plus bas niveau au cours des dix dernières années. Cependant, les jeunes ne sont toujours pas satisfaits de leurs perspectives de carrière. Plus de 3,3 millions de jeunes (âgés de 15 à 24 ans) étaient au chômage cette même année, mais par rapport à l'année précédente (2018), la situation semble bien meilleure. En 2018, plus de 5,5 millions de jeunes n'avaient ni emploi ni éducation ou formation. Ce changement vital est réalisé grâce aux multiples politiques et outils de l'UE. Il offre une formation et une éducation appropriées, prépare les jeunes au marché du travail et leur donne la chance d'être compétitifs et de réussir. Cependant, il est important de noter que le chômage des jeunes est supérieur de dix points à la moyenne et qu'il y a beaucoup plus de possibilités d'amélioration.
Le chômage des jeunes dans l'UE est une question à la fois sociale et économique
Les rapports d'Eurostat montrent que les taux de chômage des jeunes dans l'UE sont beaucoup plus élevés que les taux de chômage pour tous les autres groupes d'âge. En janvier 2019, les hommes et les femmes sans emploi de plus de 25 ans étaient de 5,7%. Comme pour la même période, les taux chez les jeunes sont de 14%, ce qui est presque trois fois plus élevé.
Le taux de chômage est un indicateur essentiel des dimensions sociales et économiques de la pauvreté des jeunes. Des taux de chômage dangereusement élevés montrent que les jeunes ne trouvent pas leur place sur le marché du travail. Ils ne sont donc pas une partie active de la société. Les jeunes sans emploi vivent le plus souvent avec leurs parents, ce qui détruit leur motivation d'apprentissage et leur engagement civique. De plus, le manque d'indépendance financière les empêche de sortir et de voyager. La combinaison de ces facteurs tue leur prospérité en trouvant un emploi qui crée un désespoir encore plus profond sur le plan émotionnel.
Un cercle vicieux commence à se former autour de ces jeunes qui se désintéressent des causes sociales, de la politique et des innovations. Une fois qu'ils ont perdu le contrôle, le chômage de longue durée n'est que la prochaine étape, selon des études menées dans l'UE. Malheureusement, de nombreux adolescents et jeunes diplômés d'une vingtaine d'années ne trouvent pas d'emploi juste après avoir quitté le système éducatif.
Les institutions européennes et les gouvernements nationaux s'attaquent au chômage des jeunes
Les performances des jeunes sur le marché du travail se sont en effet sensiblement améliorées au cours des dernières années. Selon la Commission européenne, il y a 2,3 millions de jeunes chômeurs de moins qu'il y a cinq ans. Environ 1,8 million de jeunes ont commencé l'apprentissage, l'éducation ou d'autres types de formation. Le chômage des jeunes est passé de 24% en 2013 à 14% en 2019.
La diminution significative du chômage des jeunes dans l'UE est possible grâce à une combinaison des efforts de l'UE et des gouvernements nationaux pour lutter contre ce phénomène avec diverses mesures. Cela comprend la promotion d'une approche du travail tout au long de la vie, la promotion de l'apprentissage tout au long de la vie, l'amélioration du soutien à ceux qui recherchent un emploi et des programmes de formation gratuits.
Les dernières recherches montrent que les programmes d'apprentissage et de stage aident à préparer les jeunes au marché du travail et à développer des compétences pertinentes. La coordination des politiques sociales comme l'éducation ou l'engagement des jeunes et les politiques économiques comme les taux d'emploi est difficile mais une approche gouvernementale équilibrée. Grâce au soutien des entreprises locales dans différents pays, le nombre d'emplois pour les jeunes a augmenté ces dernières années. De nouveaux partenariats ont également été mis en place avec les partenaires sociaux, les services à la jeunesse et les organisations de jeunesse.
Ces efforts devraient contribuer à lutter contre le chômage des jeunes dans l'UE en aidant les étudiants et les jeunes professionnels à créer des CV attrayants pour les entreprises opérant sur le marché du travail mondial. De nos jours, trouver un emploi est plus difficile que jamais. La concurrence mondiale nécessite toutes sortes de compétences de la part des nouveaux arrivants. De plus, ces programmes sont conçus pour renforcer la position des jeunes à ce point d’entrée. En outre, les initiatives des ONG et les organisations partenaires créent des plateformes pour l'éducation en ligne. Les plateformes permettent aux personnes de suivre des cours spécialisés sans avoir à s'inscrire à un programme universitaire officiel. C'est plus simple, plus rapide et très pratique. Habituellement, ces ONG ne peuvent pas fournir de certificats ou de diplômes, mais la bonne nouvelle est que les entreprises n'en ont pas besoin. Si le jeune montre des compétences et une attitude positive, il est embauché.
L'évolution de l'enseignement supérieur européen
Le format conservateur européen de l'enseignement supérieur évolue également lentement. Plus d'universités invitent des hommes d'affaires sur les campus. De cette façon, les étudiants peuvent avoir la chance de rencontrer des entrepreneurs ayant une expérience pratique et d'apprendre dans un environnement plus informel. Ce type d'enseignement est le plus populaire aux États-Unis, tandis que l'éducation formelle en Europe est toujours à la traîne à cet égard. Mais les temps changent, la dynamique de la vie, du travail et des études est différente, et toutes les parties concernées s'adaptent. Il ne fait aucun doute que les universités devraient travailler main dans la main avec les entreprises pour assurer un avenir prometteur aux jeunes.
– Olga Uzunova
Photo: Flickr
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