Libérer des opportunités économiques grâce à l’éducation au Congo

L'éducation au CongoLe République Démocratique du Congo (RDC) possède la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, une richesse en minéraux précieux et d'importantes réserves de pétrole brut, dont la plupart des Congolais ne bénéficient pas. En fait, les deux tiers de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 2,15 dollars par jour. Cette situation désastreuse découle d’une longue histoire de troubles sociopolitiques. De plus, le conflit violent en cours en RDC a freiné la croissance économique et soumis les citoyens à une instabilité et à des violences prolongées.

En outre, les conditions inhospitalières pèsent particulièrement lourd sur les femmes, qui sont confrontées à la discrimination fondée sur le sexe, au mariage précoce, à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire. Les femmes peu ou pas instruites sont encore plus vulnérables à ces problèmes. Les organisations humanitaires investissent dans des programmes visant à rendre plus accessible une éducation de haute qualité dans tout le Congo. Ces efforts jouent un rôle déterminant dans la lutte contre les inégalités entre les sexes et l’extrême pauvreté.

L'éducation au Congo

Pour les enfants congolais défavorisés, s’occuper des champs est plus routinier que rester assis en classe à lire et à écrire. À partir des années 80, les parents devaient payer des frais de scolarité pour envoyer leurs enfants à l'école. Puis, en 2019, une nouvelle politique a supprimé les frais de scolarité, permettant à plus de trois millions d’enfants de s’inscrire. Même si des taux plus élevés de scolarisation chez les jeunes constituent un signe encourageant de progrès, le système éducatif en RDC doit être équipé pour accueillir l’afflux ; les salles de classe sont surpeuplées et les instructeurs sont débordés.

L'éducation ne peut pas attendre

L'éducation ne peut pas attendre (EWC), le fonds mondial pour l'éducation dans les régions aux ressources moindres, est intervenu pour aider la RDC. L'organisation à but non lucratif s'attaque à la pénurie d'enseignants, fournit des services de soutien psychosocial et de formation aux éducateurs et met en place des programmes de nutrition à l'école. En août 2023, EWC avait construit ou réhabilité 343 salles de classe et formé 2 425 enseignants. Le volet inclusivité et protection de sa mission a facilité la distribution de plus de 3 000 kits d’hygiène féminine aux filles et soutient le suivi des performances scolaires.

Autres initiatives soutenant l’éducation au Congo

Une autre organisation vouée à accroître l'accès universel à l'éducation au Congo est l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), qui a alloué 7,7 millions de dollars vers l’amélioration de l’enseignement en classe. L'USAID travaille en étroite collaboration avec des groupes religieux, des institutions privées et des partenaires internationaux pour fournir davantage de ressources académiques aux communautés à risque ayant de faibles taux d'alphabétisation et de mauvais résultats en mathématiques. Ses initiatives visent à doter les écoles de fournitures suffisantes telles que des manuels scolaires et des cours de meilleure qualité en matière de compétences sociales et émotionnelles, de calcul, de compétences générales et professionnelles et d'alphabétisation.

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), en partenariat avec l'Agence française de développement (AFD), mène également une étude de quatre ans projet de formation des enseignants au Congo. L’une des principales motivations du programme est de renforcer la présence des femmes dans la profession éducative, ce qui pourrait rendre les environnements scolaires plus accueillants pour les filles.

Remarque finale

Il est certain qu’investir dans l’éducation et l’autonomisation des jeunes Congolais apportera des bénéfices significatifs à la RDC. Cela fera progresser les efforts du pays pour éliminer l’extrême pauvreté et bâtir un avenir plus prospère pour ses citoyens. Améliorer la disponibilité et la qualité des ressources éducatives est la première étape cruciale vers ces objectifs primordiaux.

Natalie est basée à Orlando, en Floride, aux États-Unis et se concentre sur Good News pour le projet Borgen.

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