Enfants soldats au Cameroun – Le projet Borgen

Enfants soldats au CamerounLes conflits sont dévastateurs au Cameroun depuis plusieurs années. Ce conflit persistant a conduit au recrutement d'enfants soldats au Cameroun. Les insurrections et autres formes de violence présentes dans le pays ont exacerbé l’état de pauvreté du pays.

Impact humanitaire

Au Cameroun, plus de 55% de la population vit dans la pauvreté, 37,7% souffrent de pauvreté et 4,4 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire. Cette situation a un impact sur leur santé, leur éducation, leurs moyens de subsistance et leur logement.

Le Cameroun est confronté à trois crises humanitaires complexes : le conflit du bassin du lac Tchad, la crise des réfugiés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) et la crise des réfugiés en République centrafricaine (RCA). Ces crises humanitaires ont de graves répercussions sur les zones rurales. Le conflit et l’insécurité en cours aggravent la pauvreté, l’analphabétisme, le manque d’accès aux ressources naturelles, les revenus limités et la production agricole et animale minimale.

L'insurrection de Boko Haram et la crise anglophone ont conduit à l'existence d'enfants soldats au Cameroun. Des groupes non identifiés affiliés à Boko Haram et dissidents recrutent et utilisent des garçons dès l’âge de 10 ans. Ces garçons font office d'espions et entreprennent d'autres tâches dans la région de l'Extrême-Nord.

Avec le début de la crise anglophone, les auteurs continuent d'exploiter les enfants. Les enfants sont confrontés à des enlèvements, au refus d'éducation et à la contrainte de rejoindre des groupes militaires pour tenter de vaincre la pauvreté. L'utilisation d'enfants soldats au Cameroun prive ces enfants de leurs droits humains, de leurs aspirations éducatives et d'une paix durable.

Lois et conventions internationales

La présence d’enfants soldats au Cameroun constitue une violation directe des lois et conventions internationales. Les efforts déployés par le Cameroun pour lutter contre cette violation doivent être appréciés. Renforçant encore les lois nationales, le Cameroun a ratifié les Conventions relatives aux droits de l'enfant en 1993, la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant en 1997 et le Protocole facultatif sur l'implication des enfants dans les conflits armés en 2013. Ces conventions et les Protocoles collaborent pour prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats au Cameroun. La démobilisation, la réhabilitation et la réinsertion dans la société deviennent des facteurs clés pour la protection des enfants soldats au Cameroun.

Aider les enfants

Fondée en 2019, Hope for Cameroun (HFC) contribue à l’épanouissement des enfants au Cameroun. Elle autonomise la population marginalisée et donne accès à des opportunités éducatives transformatrices grâce au Fonds d’éducation HFC de 2019. Le programme de financement contribue à atténuer les difficultés financières auxquelles ces familles sont confrontées en raison de la crise dans le pays. Dieudonné est bénéficiaire de cette campagne de financement. Victime de la crise anglophone, Dieudonné peut obtenir les fonds nécessaires et poursuivre son rêve d’aller à l’université.

Lancée en 1996, Nkumu Fed-Fed est une organisation féminine visant à aider les groupes de femmes et de filles les plus vulnérables appartenant aux moins privilégiés des communautés rurales du Cameroun. Face au conflit en cours, la Fed-Fed de Nkumu s'efforce de réduire la pauvreté et de garantir l'équité dans la société camerounaise. Cette organisation aide les femmes et les filles vulnérables en mettant en place un programme de crédit de microfinance communautaire pour soutenir ses activités génératrices de revenus. De plus, Nkumu Fed-Fed soutient les communautés qui ont besoin d’améliorer les infrastructures scolaires.

Promouvoir la durabilité

L’un des principaux objectifs de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) est le développement rural. Depuis les années 1960, la GIZ apporte un soutien important au Cameroun. Consciente de l’extrême pauvreté du pays, la GIZ aide le pays en promouvant une gestion durable des ressources et la protection de la biodiversité. Cela contribue à améliorer les revenus et à garantir la sécurité alimentaire. En outre, la mise en œuvre d’une agriculture de subsistance dans les zones rurales conduit à des mécanismes rentables associés à une durabilité sociale et environnementale. Cela permet de lutter contre la malnutrition des femmes et la sous-alimentation chronique des enfants.

Les efforts des dirigeants nationaux, des ONG locales, des organisations de base et le soutien de la communauté internationale créent l’espoir que le Cameroun sortira victorieux de cette lutte ardue.

Caren est basée à Dubaï, aux Émirats arabes unis et se concentre sur la technologie et la politique pour le projet Borgen.

*