Pauvreté en Palestine – Le projet Borgen

La pauvreté en PalestineLa Banque mondiale estime qu'un demi-million d'emplois ont été perdus à Gaza depuis le début du conflit le 7 octobre 2023. À la mi-2023, le taux de pauvreté global en Palestine s'élevait à 32,8 %, soit une augmentation de 3,7 % par rapport à 2017. Aujourd'hui, le monde La Banque mondiale affirme que presque tous les habitants de Gaza vivent dans la pauvreté. Bien que l’occupation et les sanctions israéliennes aient déjà étouffé l’économie palestinienne, la guerre contre le Hamas a plongé Gaza dans une « ruine totale », selon un rapport de l’ONU. Les dégâts causés aux infrastructures et aux ressources naturelles, l'interruption de l'éducation et les pertes en vies humaines à Gaza signifient qu'il faudra peut-être 350 ans pour que l'économie de la bande retrouve ses niveaux d'avant le conflit.

Malgré le fait que 40% des Gazaouis population dépendait de l’aide humanitaire en 2023, Israël empêche des organisations comme l’OMS et l’UNRWA de fournir une aide essentielle. Ilze Brands Kehris, sous-secrétaire général des Nations Unies pour les droits de l'homme, a déclaré que « la situation humanitaire et des droits de l'homme pour les civils palestiniens à travers Gaza est catastrophique » et a évoqué la « forte probabilité de famine ». La pauvreté en Palestine est donc extrême et aiguë.

Blocus et sanctions

Des années d’occupation et de sanctions avaient déjà paralysé l’économie de Gaza. Les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Gaza s’approprient les terres et les ressources naturelles palestiniennes. Alors que les colonies israéliennes ont accès à une eau de haute qualité, seuls 10 % des habitants de Gaza bénéficient de ce droit humain. De plus, Israël a mis en place une zone tampon de 300 mètres autour de la frontière de Gaza, à laquelle les citoyens ne sont pas autorisés à accéder ni à cultiver. Cela signifie qu’Israël contrôle en fait 24 % du territoire désigné comme Gaza.

Israël exerce un contrôle total sur la frontière terrestre, maritime et aérienne de Gaza depuis le début du « blocus » en 2007. En vertu de ces sanctions, Israël contrôle la quantité de carburant, d'électricité, d'eau et d'aide qui entre à Gaza, ainsi que les personnes autorisées à entrer dans la bande de Gaza. pour entrer et sortir. Il existe également des rapports selon lesquels Israël s'engage systématiquement dans pulvérisation d'herbicide le long de la « zone tampon », qui se trouve à l’intérieur du territoire de Gaza.

Cette pratique a commencé en 2014, entraînant des dégâts supplémentaires sur le peu de terres arables laissées aux Palestiniens vivant à Gaza. Les vents latéraux transportent les herbicides vers Gaza, provoquant la destruction des récoltes à des kilomètres de la zone tampon frontalière. Les responsables palestiniens affirment que la pulvérisation d'herbicides a endommagé plus de 420 acres de terres dans la bande de Gaza. La justification des pulvérisations par les Forces de défense israéliennes (FDI) est de « permettre des opérations de sécurité optimales et continues ».

Restrictions commerciales

Les restrictions imposées par Israël au commerce palestinien signifient que les biens et services palestiniens sont bien moins compétitifs sur le marché que leurs homologues israéliens. L’ONU note que le coût commercial moyen par transaction pour une entreprise palestinienne est près de trois fois plus élevé que pour une entreprise israélienne. Les obstacles au commerce avec d’autres pays signifient que la Palestine dépend trop d’Israël comme seul partenaire commercial.

En 2022, 72 % du commerce palestinien se faisait avec Israël. Ces mesures imposées par Israël pour contenir et restreindre la vie des Palestiniens contribuent à l’appauvrissement général des Palestiniens. L’ONU a constaté qu’en moyenne, pour chaque tranche de huit cents gagnée par un Palestinien, un Israélien gagne 1 dollar. Néanmoins, l’union monétaire (le shekel israélien est largement utilisé en Palestine), l’union douanière et la proximité géographique lient le coût de la vie à Gaza à celui d’Israël, une économie beaucoup plus avancée.

Impact sur l'éducation et l'emploi

Les citoyens de Gaza sont bien éduqués, avec un taux d'alphabétisation de 97,1%, mais la pauvreté de la Palestine due à l'occupation par Israël signifie que les professionnels qualifiés sont incapables de trouver un emploi à Gaza ou de voyager pour chercher du travail ailleurs. Par exemple, Dit Lolo est un Palestinien titulaire d'un baccalauréat en relations publiques. Incapable de trouver un emploi à Gaza, il est obligé de travailler 14 heures par jour en vendant du café pour subvenir aux besoins de sa famille de neuf personnes. Il dort dans son café et ne rentre chez lui qu'une fois par semaine.

Conclusion sur la pauvreté en Palestine

Malgré l'hostilité entre le gouvernement israélien et le Hamas, il existe un certain nombre de groupes de défense des droits humains basés en Israël. Ces groupes accomplissent un travail essentiel en documentant les violations commises par Israël et en défendant les droits des Palestiniens. B’Tselemune organisation israélienne de défense des droits de l'homme, s'efforce de surveiller les activités d'Israël depuis plus de 30 ans. Il tire son nom d’une allusion à un passage de la Genèse, signifiant : « Et Dieu créa l’humanité à son image. C’est à l’image de Dieu qu’Il ​​les a créés. L’organisation prend cette référence pour symboliser son engagement envers « l’édit moral universel et juif de respecter et de faire respecter les droits humains de tous », illustrant la conviction qu’il n’y a pas de contradiction entre être israélien et défendre les droits des Palestiniens.

Adalahun groupe arabe de défense des droits de l'homme basé en Israël, se concentre sur la promotion des droits des citoyens arabes en Israël. Le plaidoyer juridique de l'association lui a permis de défendre les droits des Bédouins à la terre en Israël et de représenter les victimes palestiniennes de la violence israélienne devant les tribunaux, parmi de nombreuses autres victoires importantes. Sans le plaidoyer de groupes de défense des droits comme ceux-ci, les Palestiniens en Israël, en Cisjordanie et à Gaza bénéficieraient de peu de visibilité. C'est grâce à leur travail de plaidoyer et de documentation des violations israéliennes que la communauté internationale est informée de la situation. Ces groupes sont essentiels pour jeter les bases d’une représentation palestinienne qui pourrait conduire un jour à la pleine souveraineté palestinienne.

Io est basé à Paris, en France et se concentre sur la politique pour le projet Borgen.

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