Un regard sur la fièvre jaune au Gabon

Un regard sur la fièvre jaune au Gabon Situé sur la côte atlantique de l’Afrique centrale, le Gabon affiche un PIB relativement élevé pour la région (8 820 dollars), contre 2 162 dollars pour le Nigéria voisin. Malgré ce revenu élevé, la répartition des richesses au Gabon est très inégale, ce qui entraîne une pauvreté généralisée. Sur ses 2,4 millions d’habitants, plus de 900 000 vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui soumet une partie importante de la population à de nombreuses difficultés, notamment aux maladies. La fièvre jaune est un problème particulièrement grave au Gabon.

Transmission et risques de la fièvre jaune au Gabon

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par les moustiques et qui peut se propager de trois manières principales. Le cycle intermédiaire, le plus souvent observé en Afrique, implique des moustiques semi-domestiques qui contractent et propagent la maladie. Bien qu'un vaccin soit disponible, la fièvre jaune est une maladie à propagation rapide qui représente un danger important et a le potentiel de se propager à l'échelle internationale, ce qui en fait une menace mondiale. Une gestion efficace est essentielle chaque fois qu'une épidémie se déclare.

Infrastructures sanitaires et préparation à la fièvre jaune

Le Gabon ne connaît pas actuellement d’épidémie active de fièvre jaune, mais le risque d’épidémie reste élevé. Le système de santé gabonais reçoit un financement public minime, représentant seulement 3 % du PIB du pays. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que les taux de vaccination contre la fièvre jaune au Gabon sont sous-optimaux, avec une couverture nationale inférieure à 85 %. Le risque de fièvre jaune a augmenté depuis l’épidémie de COVID-19, qui a perturbé les services de vaccination. Bien que cette perturbation ait été brève, elle a augmenté le nombre de personnes susceptibles de contracter des maladies autrement évitables.

Stratégie de lutte contre l'épidémie de fièvre jaune au Gabon

L’OMS a désigné le Gabon comme une cible prioritaire dans le cadre de sa stratégie d’élimination des épidémies de fièvre jaune (EYE). L’OMS et ses organisations partenaires se concentrent principalement sur l’optimisation du déploiement de la vaccination dans le cadre de cette stratégie. Parallèlement aux vaccinations, des mesures de lutte antivectorielle ont été mises en œuvre dans les centres urbains du Gabon pour éliminer les animaux sauvages porteurs de la maladie. L’OMS s’est également engagée à informer les voyageurs des risques liés à la fièvre jaune. L’entrée au Gabon nécessite une vaccination contre la fièvre jaune et les voyageurs sont informés des symptômes et des signes afin de garantir un traitement rapide en cas d’infection. Cette approche proactive contribue à prévenir la propagation internationale de la maladie, qui est l’un des aspects les plus critiques de la gestion de la fièvre jaune. La stratégie EYE s’est avérée efficace non seulement pour réduire les cas au Gabon, mais aussi dans toute l’Afrique.

Regard vers l'avenir

Le Gabon est confronté à des défis considérables dans la gestion du risque de fièvre jaune en raison d'une répartition inégale des richesses et d'un système de santé aux financements limités. Bien que le pays ne connaisse pas actuellement d'épidémie, il reste très vulnérable. La stratégie de l'OMS pour éliminer les épidémies de fièvre jaune vise à accroître la couverture vaccinale et à mettre en œuvre des mesures de lutte antivectorielle pour atténuer ce risque. Ces efforts en cours visent à protéger la population gabonaise et à prévenir la propagation potentielle de la fièvre jaune au-delà de ses frontières.

Tyra est basée à Los Angeles, Californie, États-Unis et se concentre sur les bonnes nouvelles et la santé mondiale pour le projet Borgen.

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