4 faits sur la traite des êtres humains au Panama

Traite des êtres humains au PanamaSelon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la traite des êtres humains est le « troisième secteur d’activité le plus lucratif pour le crime organisé » et l’indice mondial du crime organisé 2021 a montré que l’Amérique centrale est devenue une plaque tournante pour les « activités les plus rentables au monde ». économies criminelles. Cependant, le Panama est l’un des pays de la région qui lutte contre la traite des êtres humains. En 2019, 61 cas de traite des êtres humains ont été détectés, contre 46 l’année précédente. Ce sont quatre faits essentiels à connaître sur la traite des êtres humains au Panama.

4 faits sur la traite des êtres humains au Panama

  1. Le fossé du Darien – Le Darien Gap est la région de forêt tropicale inhabitable qui sépare la Colombie et le Panama. Chaque année, des milliers de migrants tentent d’atteindre les États-Unis et l’Amérique du Nord dans l’espoir de fuir les troubles civils et la violence. Selon les registres de l’UNICEF en 2022, environ 32 500 enfants ont traversé cette région, dont la moitié avait moins de 5 ans. Le terrain hostile et le manque d’infrastructures ont fait du voyage l’un des itinéraires les plus dangereux où l’anarchie sévit. De plus, c’est une voie de trafic d’êtres humains depuis 2010.
  2. Démographie ciblée – Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), il y a environ 13 000 réfugiés et demandeurs d’asile au Panama, ce qui laisse des milliers de personnes à risque d’être exploitées. Les Vénézuéliens (en octobre 2022, environ 145 9000 personnes vivaient au Panama) et les Haïtiens fuyant les troubles civils (qui représentaient 80% de ceux qui tentaient de traverser le Darien Gap en 2021) constituent une part substantielle. L’agence s’engage à protéger leurs droits et à aider les personnes à risque. En 2022, par exemple, plus de 2 300 réfugiés ont reçu des bons d’achat polyvalents qui ont contribué à répondre aux besoins de base. De nombreuses victimes de la traite des êtres humains en Amérique centrale étaient des femmes et des filles victimes d’exploitation sexuelle. Un sous-marché a été identifié au Panama où les femmes sont « trafiquées de loin pour répondre aux intérêts des plus riches ».
  3. Loi de 2000 sur la protection des victimes de la traite (TVPA) – La TVPA est une loi américaine qui donne au gouvernement des ressources pour « monter une campagne complète et coordonnée pour éliminer les formes modernes d’esclavage aux niveaux national et international ». Le Panama a actuellement un niveau 2, ce qui signifie que le gouvernement ne satisfait pas aux exigences minimales pour éradiquer la traite des êtres humains dans le pays, mais apporte des améliorations significatives.
  4. Le cadre des « 3 P » : La protection, la poursuite et la prévention sont des critères d’évaluation de la TVPA. Le Département d’État américain publie un rapport annuel, une évaluation des tentatives du pays pour réduire la traite des êtres humains. Le rapport décrit également des exemples de méthodes pour chaque section du cadre. Le Panama a le plus de succès dans la section prévention. Ces actions comprenaient : une sensibilisation en 2020 par le biais de séminaires, de chaînes de télévision et de radio, une ligne d’assistance téléphonique publique (311) permettant aux personnes de signaler les cas et l’augmentation des réunions de coordination.

Solutions

La TVPA n’est qu’un exemple d’une législation essentielle actuellement en place pour lutter contre la traite des êtres humains au Panama. Les gouvernements et les organisations mondiales se réunissent pour sensibiliser et modifier activement les taux de traite des êtres humains. Vous trouverez ci-dessous deux exemples de campagnes travaillant au Panama pour le faire.

  • L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) – L’OIM est une organisation des Nations Unies avec des opérations au Panama. Son but est d’exécuter des projets qui préviennent la traite des êtres humains et améliorent la sécurité. Par exemple, en juin 2021, des sessions de formation ont été organisées pour sensibiliser les responsables gouvernementaux et les agents aux points d’entrée. Plus de 100 fonctionnaires de différentes régions du Panama ont été formés. Idiam Osorio (assistant principal de projet de l’OIM basé au Panama) s’est prononcé en faveur de l’éducation et de la formation des responsables, d’autant plus qu’il s’agit de « l’un des grands défis dans la lutte contre la traite des êtres humains ». Santé, soutien juridique, urgence, et le soutien post-crise sont d’autres domaines dans lesquels l’OIM soutient les communautés vulnérables.
  • La campagne Blue Heart contre la traite des êtres humains – Le Panama a rejoint cette campagne en 2014 pour sensibiliser contre la traite des êtres humains, devenant l’un des 30 pays soutenant officiellement ce programme. La campagne Blue Heart est la principale campagne de plaidoyer de l’ONUDC. La méthode de sensibilisation consiste à partager des histoires et des témoignages de victimes. La mobilisation d’organisations clés (telles que les gouvernements, les ONG et les médias) est un autre objectif important du mouvement de lutte contre la traite des êtres humains au Panama. Par exemple, Rodolfo Aguilera (ministre de la Sécurité publique) et Aldo Lale-Demoz (directeur exécutif adjoint de l’UNODC, Aldo Lale-Dermoz) ont lancé cette campagne avec d’autres responsables présents au Panama. Le président Juan Carlos Varela a signé le Blue Heart Pact pour symboliser l’engagement de son administration à lutter contre la traite. Le logo est également important à noter car il représente la solidarité avec les victimes et la froideur des criminels. La couleur de la marque de l’ONU est le bleu, montrant à nouveau le dévouement de l’ONU à la campagne.

Les actions actuelles vers le changement semblent prometteuses. Espérons qu’à l’avenir, la traite des êtres humains au Panama sera éradiquée et répondra à tous les critères du niveau 1 de la TVPA en mettant en œuvre des systèmes qui empêcheront définitivement de futurs cas.

– Taran Dhillon
Photo : Flickr

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