6 faits sur la qualité de l’eau en République démocratique du Congo

Qualité de l'eau en République Démocratique du CongoEn tant que deuxième plus grand pays d’Afrique, la République démocratique du Congo (RDC) abrite environ 95 millions de personnes en 2021. Caractérisée par l’instabilité politique et les conflits, la terre est riche en ressources naturelles, mais ses habitants sont parmi les plus pauvres dans le monde. Comme la plupart des Congolais gagnent moins de 2 dollars par jour, avoir accès à de l’eau en bouteille est considéré comme un « luxe impossible ». Cela souligne la nécessité d’efforts visant à améliorer la qualité de l’eau en République démocratique du Congo.

Qualité de l’eau en République démocratique du Congo

  1. Seuls 52% de la RDC ont accès à l’eau de base et encore moins (29%) ont accès à l’assainissement. Bien qu’abritant plus de 50 % des réserves d’eau de l’Afrique, 33 millions de personnes dans les zones les plus rurales du pays n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Par ailleurs, 43% des enfants de moins de 5 ans en RDC sont confrontés à la malnutrition chronique.
  2. Les raisons de la faible qualité de l’eau en RDC comprennent les conflits, les citoyens déplacés, la mauvaise gestion, l’instabilité économique et les contraintes de gouvernance. Par exemple, lorsque des personnes déplacées arrivent dans des communautés d’accueil où l’accès à l’eau potable est déjà extrêmement restreint, cela exerce une pression supplémentaire sur les ressources disponibles. De plus, le problème de la contamination bactérienne est une conséquence directe de la défécation à l’air libre. D’autres causes incluent des systèmes d’assainissement inférieurs aux normes et des eaux de surface polluées. En RDC, il n’y a pas de surveillance nationale des systèmes d’eau et une compréhension limitée des problèmes causés par la mauvaise qualité de l’eau. Le progrès économique a stagné, inhibant la capacité du gouvernement à investir dans l’entretien des infrastructures. Un environnement politique hostile a également empêché la responsabilité sociale et le développement des services d’eau et d’assainissement, selon Global Waters.
  3. La mauvaise qualité de l’eau en RDC a facilité la propagation des maladies d’origine hydrique. Le manque d’accès aux installations sanitaires et à l’eau potable rend généralement impossible la prévention de la plupart des maladies d’origine hydrique. Les conflits encouragent également les mouvements de population, aggravant ainsi davantage le problème de la maladie. L’étude de l’International Rescue Committee (IRC) a révélé que depuis la guerre, la plupart des Congolais ne sont pas morts à cause de la violence mais à cause de maladies d’origine hydrique telles que le paludisme, la diarrhée et la malnutrition, selon The Water Project.
  4. Le changement climatique a eu un impact sur la qualité de l’eau en RDC. En tant que l’un des « pays les plus vulnérables au monde aux effets du changement climatique », selon l’USAID, la RDC ne dispose pas d’équipements adéquats pour faire face aux conséquences. Par exemple, les conditions météorologiques sont variables, et lorsque les précipitations deviennent plus intenses, la région devient plus sensible aux inondations extrêmes, aux glissements de terrain et autres catastrophes qui affectent la disponibilité et la qualité des eaux de surface. À l’autre extrémité de l’échelle, les sécheresses extrêmes et les saisons sèches plus longues pourraient devenir plus courantes à mesure que le changement climatique s’aggrave. Cela pourrait exacerber la pauvreté et créer une insécurité alimentaire ainsi qu’une instabilité politique, rapporte l’USAID.
  5. La RDC est particulièrement riche en ressources naturelles et possède de vastes terres agricoles ainsi qu’une « immense biodiversité ». Abritant la deuxième plus grande forêt tropicale après l’Amazonie, la RDC dépend fortement de son agriculture. Mais en 2020, le pays a perdu 1,3 million d’hectares de forêts, ce qui a un impact néfaste sur l’environnement et réduit la biodiversité dans toute la région. Malheureusement, cela menaçait les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent de l’agriculture.
  6. En 1998, la RDC a rejoint « la Première Guerre mondiale de l’Afrique, dans un conflit entre sept nations africaines », selon The Water Project. Les raisons de cette guerre comprenaient des luttes pour les minéraux, l’eau et la nourriture. Non seulement c’était un facteur déterminant au début de la guerre, mais suite au conflit, l’accès à l’eau est devenu de plus en plus restreint. C’était une conséquence de l’effondrement des infrastructures de la RDC pendant les combats.

Efforts en cours

L’UNICEF, l’USAID et Join for Water font partie des organisations qui font un excellent travail pour atténuer les conséquences de la qualité de l’eau en RDC. L’UNICEF améliore l’accès à l’approvisionnement en eau potable ainsi qu’à des installations sanitaires adéquates dans les écoles et les communautés. Il a également créé le programme national « École et village sains » en RDC qui vise à stopper la propagation des maladies d’origine hydrique grâce à l’eau potable et à l’éducation à l’hygiène, selon son site Internet.

Selon son site Internet, Join for Water est actif dans trois provinces de la RDC : Ituri, Tshopo et Kwilu. Son objectif est de reconstruire et d’entretenir les infrastructures d’eau potable en travaillant avec des organisations locales pour plaider en faveur de la protection des ressources et des rivières. Il travaille également pour protéger l’agroforesterie avec les agriculteurs et s’assurer que les élèves reçoivent une éducation environnementale à l’école.

L’USAID, aux côtés du gouvernement américain, a fourni des millions de litres d’eau potable au peuple congolais, aidant plus d’un million de personnes à accéder à l’eau potable et aux installations sanitaires, selon Global Waters.

Regarder vers l’avant

Les efforts visant à améliorer la qualité de l’eau en République démocratique du Congo font une différence dans la vie de millions de personnes. Des organisations comme l’UNICEF, Join for Water et l’USAID travaillent sans relâche pour fournir un accès à l’eau potable et aux installations sanitaires dans les écoles et les communautés. Non seulement ces initiatives combattent les maladies d’origine hydrique, mais elles responsabilisent également les communautés et promeuvent l’éducation environnementale. Avec un soutien et une collaboration continus, la RDC se rapproche d’un avenir meilleur où l’eau potable deviendra une réalité pour tous ses habitants.

–Bethan Marsden
Photo : Flickr

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