Le Portugal, situé au sud-ouest de l’Europe, borde l’Espagne et l’océan Atlantique. Fondé au XIIe siècle, le pays possède un riche patrimoine culturel. Cependant, le Portugal est confronté à un défi sanitaire important : la propagation rapide du VIH, qui touche sa population depuis les années 1980. Le VIH ou virus de l'immunodéficience humaine attaque le système immunitaire de l'organisme, le rendant vulnérable à d'autres maladies et agents pathogènes. S'il n'est pas traité, le VIH peut évoluer vers le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise), une maladie pour laquelle il n'existe actuellement aucun remède.
VIH/SIDA au Portugal
Le Portugal signale des taux de VIH relativement élevés, l'ONUSIDA estimant qu'environ 47 000 adultes et enfants vivant avec le virus en 2023, soit près de 0,5 % de la population. La transmission du VIH se fait par divers moyens, notamment l'utilisation d'aiguilles contaminées pour des drogues telles que l'héroïne, le fentanyl et la morphine. En 2023, la consommation de drogues s'élevait à 12,8 % au Portugal, potentiellement influencée par la loi de 2001 sur la décriminalisation des drogues, qui a réduit les sanctions liées à la consommation de drogues et a privilégié la réhabilitation plutôt que la punition. De plus, la stigmatisation entourant le VIH reste un problème important. Une enquête de 2023 a révélé qu'environ 37,7 % des patients séropositifs ont subi des préjugés après le diagnostic. Cette stigmatisation alimente la peur et l’hostilité à l’égard du virus, dissuadant les gens de s’informer ou de se soumettre régulièrement à des tests.
FLINGUE
Malgré ces défis persistants, plusieurs entreprises au Portugal luttent activement contre la propagation du VIH/SIDA. Parmi eux se trouve le Treatment Activist Group (GAT), créé en 2001 et reconnu à la fois par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. GAT propose une gamme de services, notamment un centre anti-discrimination qui soutient les personnes touchées par le VIH et vise à réduire la stigmatisation par l'éducation. Cette initiative a formé plus de 620 personnes à la tolérance et à la lutte contre les préjugés à l'égard des personnes séropositives. De plus, le groupe gère des centres privés à travers le pays proposant des tests de dépistage gratuits du VIH avec des résultats rapides, ciblant principalement les minorités sexuelles tout en fournissant également des contraceptifs et des thérapies gratuits. De plus, le programme Housing First de GAT fournit un logement gratuit aux personnes infectées par le VIH, aux toxicomanes et aux minorités sexuelles, ainsi que des services personnalisés pour répondre à leurs besoins.
GAT s'engage à soutenir les objectifs de l'ONUSIDA et les objectifs de développement durable des Nations Unies, en particulier l'objectif 3, qui met l'accent sur la santé et le bien-être. L'organisation intervient stratégiquement dans des domaines clés de la politique de santé publique en impliquant les communautés les plus touchées et les plus vulnérables à ces infections. Les efforts du GAT visent à influencer le développement de prestations de soins, de meilleures pratiques et de politiques, en adhérant strictement aux droits de l'homme, aux bonnes pratiques et aux normes internationales. Cette approche garantit que le GAT contribue de manière significative aux objectifs mondiaux fixés pour contrôler et, à terme, mettre fin à la propagation du VIH/SIDA.
Regarder vers l'avenir
Les efforts de lutte contre le VIH au Portugal ont permis de réaliser des progrès en réduisant la stigmatisation et en fournissant des services essentiels aux populations touchées. Des organisations comme GAT jouent un rôle central en proposant des tests gratuits, des programmes de logement et des initiatives éducatives visant à favoriser l'inclusion et la sensibilisation. Ces actions ciblent les facteurs sous-jacents contribuant à la propagation du VIH et visent à améliorer les résultats en matière de santé pour les groupes vulnérables. Cependant, il reste essentiel de s’attaquer aux attitudes sociétales et de garantir un accès généralisé au dépistage et au traitement pour lutter contre l’épidémie.
Mustafa est basé à Lahore, au Pendjab, au Pakistan et se concentre sur la santé mondiale et les célébrités pour le projet Borgen.
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