La crise alimentaire au Kenya représente un défi permanent, qui affecte non seulement les classes populaires, mais aussi l’ensemble du spectre socio-économique du pays. La sécheresse et les mauvaises récoltes ont aggravé l’insécurité alimentaire, privant des millions de personnes d’un accès fiable à la nourriture. Diverses organisations et organisations à but non lucratif répondent à la crise en distribuant de la nourriture et de l’eau, en aidant les agriculteurs à s’adapter au changement climatique et en aidant les résidents déplacés par les inondations.
Impact urbain : l'insécurité alimentaire à Nairobi
Les communautés à faible revenu de Nairobi, où 60 % des quatre millions d’habitants de la ville vivent dans des bidonvilles, sont gravement touchées par la crise alimentaire nationale. La pénurie de nourriture disponible a fait grimper les prix, ce qui aggrave la difficulté de se procurer des aliments de qualité. Les ménages de migrants souffrent de manière disproportionnée, 65 % d’entre eux consacrant plus d’un tiers de leurs revenus à l’alimentation.
Effets de la sécheresse dans le nord du Kenya
La région la plus septentrionale du pays, en particulier les zones arides et semi-arides (ASAL), est la plus touchée par la sécheresse, avec une forte insécurité alimentaire et une production alimentaire réduite en raison de la diminution des précipitations. Ces zones reçoivent généralement peu ou pas de pluie, ce qui aggrave la situation. Dans les régions rurales du Kenya, la malnutrition est un problème croissant, avec plus de deux millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire élevée. En 2021, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a identifié plus d'un million de personnes en situation de crise et plus de 300 000 dans des conditions extrêmes.
Initiatives du Programme alimentaire mondial
Au Kenya, le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit une aide alimentaire et financière à plus d’un demi-million de bénéficiaires par le biais de divers projets. Le PAM a lancé H2Grow, un projet qui promeut la culture hydroponique pour innover dans la production agricole auprès des agriculteurs en difficulté. En outre, le projet Cash for Schools a renforcé l’impact des programmes de repas scolaires. En garantissant des marchés plus stables, le PAM garantit aux enfants une nutrition adéquate et soutient efficacement les agriculteurs locaux.
La réponse d'Action Contre la Faim
Action contre la Faim s’attaque à la hausse des cas de malnutrition exacerbée par la crise alimentaire au Kenya, en particulier autour de Nairobi et dans des régions comme Isiolo et Marsabit. Ces zones connaissent une malnutrition accrue en raison d’une sécheresse prolongée qui affecte la qualité et la distribution des aliments. En 2023, Action contre la Faim a soutenu près d’un million de personnes par le biais de programmes visant à traiter la malnutrition, à améliorer l’accès à l’eau et à sensibiliser les agriculteurs aux adaptations au changement climatique.
Avoir hâte de
La crise alimentaire au Kenya représente une menace grave pour un grand nombre de personnes, qui risquent de sombrer dans la famine, la malnutrition et la pauvreté dans tout le pays. Avec des prix alimentaires élevés et une faible production agricole, l’insécurité alimentaire s’aggrave dans les zones pauvres et même parmi les résidents de la classe moyenne des centres urbains comme Nairobi. En réponse, le Kenya a obtenu le soutien de nombreuses organisations internationales telles que le Programme alimentaire mondial, Action contre la faim et Food Banking Kenya. Ces groupes s’efforcent de fournir au pays des sources de nourriture adéquates et fiables. Malgré l’augmentation des précipitations en 2023, la crise affecte toujours gravement plus de 1,5 million de personnes. Sans une aide durable, les conditions au Kenya risquent de se détériorer davantage.
Immanuel est basé à Jackson, MS, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.
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