Le rapporteur spécial des Nations Unies (ONU) sur l'extrême pauvreté a présenté un nouveau rapport lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Ce rapport détaille comment les problèmes causés par la santé mentale et la pauvreté s’alimentent les uns les autres, créant un cercle vicieux.
Il ressort que les personnes à faible revenu sont trois fois plus susceptibles de souffrir de dépression, d'anxiété et d'autres maladies mentales. Bien que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ait déclaré la santé mentale un droit humain fondamental, 11 % de la population mondiale souffre d'une maladie mentale.
La pauvreté augmente le risque de problèmes de santé mentale
La pauvreté crée une détresse psychologique et, par conséquent, provoque des maladies mentales. L'insécurité économique, l'insécurité de l'emploi ou les emplois de mauvaise qualité, le chômage et le sous-emploi (c'est-à-dire le fait d'être obligé de travailler à temps partiel en raison du manque d'emploi à temps plein) et un accès limité aux espaces verts sont autant de conditions de pauvreté qui créent stresser. Les personnes en situation de pauvreté sont également moins susceptibles de recourir aux services psychiatriques.
Les stigmates sociaux et l’autostigmatisation (une perception négative de soi qui diminue l’estime de soi) rendent également la tâche plus difficile aux personnes atteintes de maladies mentales trouver un emploi et un logement et former des réseaux sociaux de soutien. Les stigmates jouent probablement un rôle dans la réticence des décideurs publics à investir dans la lutte contre les problèmes de santé mentale.
Institut africain de la santé mentale et cérébrale
Basée au Kenya, cette organisation propose des services abordables et accessibles services de santé mentale. Plusieurs de ses projets actuels se concentrent sur la lutte contre la maladie mentale et la pauvreté. Par exemple, le projet HOPE de l'initiative vise à améliorer les résultats des personnes sans abri et souffrant de problèmes de santé mentale au Kenya, au Ghana et en Éthiopie.
Des esprits forts
Esprits forts propose une thérapie communautaire gratuite dans les zones à faible revenu, en mettant l'accent principalement sur l'Afrique, dans le cadre de sa mission d'étendre radicalement les soins de santé mentale pour les personnes souffrant de dépression dans le monde. Il opère actuellement dans quatre pays, mais est présent en Ouganda depuis 2013, offrant des thérapies aux femmes, aux enfants, aux réfugiés et aux populations incarcérées. Environ 16 % des femmes traitées signalent une présence accrue au travail et 30 % déclarent que leurs enfants sont moins absents de l'école.
OMS
Depuis 2014, l'OMS a approuvé la psychothérapie interpersonnelle de groupe comme traitement de la maladie mentale chez les personnes vulnérables dans les régions à faible revenu. Il a fourni à plus de 160 000 femmes et enfants en Ouganda et en Zambie thérapie par la parole de groupe. Plus de 80 % des personnes traitées n’avaient plus de dépression après le traitement et le restaient pendant six mois.
Remarque finale
Le rapport identifiant les contributeurs au cycle de la pauvreté et de la santé mentale recommande d'investir davantage dans les soins de santé mentale. Il suggère également la mise en œuvre de régimes de protection sociale pour soutenir les personnes dans le besoin. Les associations caritatives qui effectuent ce travail constatent déjà une énorme différence.
Georgia est basée dans le Hertfordshire, au Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.
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